Tunisie-Japon : SAITO Jun prend ses fonctions et promet un nouvel élan aux relations bilatérales    Schweppes surprend les Tunisiens avec deux nouvelles saveurs exotiques    Prix de l'huile d'olive : les agriculteurs dénoncent une décision « injuste et dangereuse »    Une équipe de l'hôpital Charles-Nicolle de Tunis réalise une prostatectomie robotisée avec succès : une première en Tunisie    Distribution de gaz en gros : activité suspendue les 12 et 13 janvier 2026    Festival Saliha de la musique tunisienne à la ville du Kef : ateliers, concerts et spectacles (programme)    Météo en Tunisie : mer agitée, températures en légère hausse    2025 : la monnaie qui a surclassé toutes les autres et marqué l'histoire financière !    Pluies et baisse des températures : une dépression touche la Tunisie    Vendredi: les rendez-vous à ne pas manquer de la CAN 2025    À partir d'aujourd'hui : déviation de la circulation en direction d'El Mourouj et Hammamet    Kaïs Saïed : seule l'action sur le terrain fera office de réponse    Université de Tunis El Manar : 9e au niveau arabe et 1re en Tunisie et au Maghreb en 2025    Tragédie au Monténégro : Sebastian Hertner perd la vie dans un accident de ski    Mohammad Bakri , l'acteur et réalisateur palestinien décédé à l'âge de 72 ans    Algérie – Soudan aujourd'hui : comment suivre le match en streaming en direct    ESET Research analyse une faille critique qui s'appuie sur des images    Séisme de 6,1 à Taïwan : sud-est secoué sans dégâts signalés    Météo en Tunisie : vent fort et temps nuageux    Ghannouch accueille les projections des films de JCC 2025 dans les régions du 25 au 27 décembre    Crash près d'Ankara : le chef d'état-major libyen tué    CAN 2025 - Tunisie-Ouganda : Un avant-goût de conquête    Tunisie Telecom lance sa campagne institutionnelle nationale «Le Don des Supporters»    Yadh Ben Achour reçoit le prix Boutros Boutros-Ghali pour la Diplomatie, la Paix et le développement (Vidéo)    Match Tunisie vs Ouganda : où regarder le match de la CAN Maroc 2025 du 23 décembre?    Choc syndical : Noureddine Taboubi démissionne de l'UGTT    Tunisie – vignette automobile 2026 : l'autocollant disparait, le paiement se fait en ligne    Riadh Zghal: Le besoin de sciences sociales pour la gestion des institutions    Tunisie à l'honneur : LILY, film 100% IA, brille sur la scène mondiale à Dubaï    Ooredoo Tunisie célèbre la CAN Maroc 2025 avec son Fan Zone Festival "DAR EL FOOT"    La Banque de Tunisie distinguée par Euromoney : "Best Transaction Bank Award 2025"    Nabeul accueille le festival international Neapolis de théâtre pour enfants    Cérémonie de clôture de la 36ème session des journées cinématographiques de Carthage (Album Photos)    Mohamed-El Aziz Ben Achour: Le baldi dans son milieu    Décès de Somaya El Alfy, icône du cinéma et du théâtre égyptiens    Le carcadé: Une agréable boisson apaisante et bienfaisante    CAN Maroc 2025 : programme des matchs de la Tunisie, préparatifs et analyse des chances    France : nouvel examen civique obligatoire pour tous les étrangers dès 2026    Elyes Ghariani - Le Style Trump: Quand l'unilatéralisme redéfinit le monde    Abdelaziz Kacem: "Les Arabes ne méritent pas leur langue"    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Zéro » est le deuxième volet d'une trilogie sur Casablanca
Entretien avec le réalisateur marocain, Noureddine Lakhmari
Publié dans Le Temps le 12 - 02 - 2013

Noureddine Lakhmari, dont le précédent long métrage « Casanegra » a eu un grand succès public et critique, vient de remporter le grand prix du festival du film de Tanger avec le film « Zéro ». Entretien.
Le Temps : avec quel état d'esprit avez-vous entrepris la réalisation de « Zéro » après le succès de « Casanegra » ?
Noureddine Lakhmari : chaque film a sa spécificité. J'essaie à chaque fois de l'entreprendre comme une expérience nouvelle en essayant bien sûr d'éviter les défauts et les lacunes que j'ai pu commettre dans le premier film.
Je pense que c'est le meilleur moyen d'aller de l'avant. C'est pour moi, la meilleure manière de m'améliorer, car je considère que le meilleur est à venir.
*Comme dans « Casanegra », le cadre est urbain et plus précisément celui de Casablanca, pourquoi ce choix ?
-Il s'agit d'une trilogie entièrement urbaine sur la ville de Casablanca que j'ai entamée avec « Casanegra » qui est l'histoire de l'amitié de personnages perdus dans le labyrinthe de la métropole. Le deuxième volet, « Zéro » est le récit d'une rédemption, et le troisième volet sur lequel je travaille en ce moment « Mazlout » sera axé sur la solitude toujours dans le même espace de référence Casablanca où le personnage central tente de fuir son entourage.
*Vous avez traité d'un thème délicat qui est celui de la corruption dans le milieu policier, n'avez-vous pas eu des ennuis ?
-Il s'agit effectivement d'un thème assez sensible, mais ce n'est qu'une fiction.
C'est l'histoire d'un policier particulier qui est en quête de lui-même en voulant donner un sens à sa vie. Evidemment, on se rapproche de l'univers des policiers pour connaitre leur histoire et le monde dur et sans concession. C'est une manière de mettre en lumière les milieux qui détiennent le pouvoir ou croient posséder ce pouvoir. C'est alors qu'on découvre des gens qui sont eux aussi des victimes d'une société dominée par des arrivistes et régie par le pouvoir de l'argent.
*Comment avez-vous travaillé le personnage central sur lequel repose le film ?
-C'est un anti-héros. J'ai voulu que les spectateurs s'identifient à ce personnage qui n'est pas un super héros mais au contraire, quelqu'un qui souffre, qui vit difficilement les relations avec son environnement aussi bien familial que professionnel. Il est terrorisé par son père, véritable despote et par son supérieur hiérarchique. Il paie le prix fort pour s'imposer.
*Quels sont les critères qui ont présidé au choix du rôle principal ?
-J'ai parié sur une nouvelle tête d'affiche pour le premier rôle alors que j'aurai pu prendre un acteur connu. Un choix que je vis comme un challenge. Je cherche la fraicheur d'un acteur qui n'a pas encore de clichés. Toutefois, je reste convaincu qu'il revient au réalisateur de savoir bien tirer profit du persopnnage en sachant lui donner une bonne direction d'acteur.
*Comment avez-vous abordé la dimension visuelle du film ?
-Je pars du principe qu'un film c'est d'abord un travail au niveau du plan. J'essaie de créer une atmosphère, c'était d'autant plus important qu'il fallait éviter de donner la même image de la ville, son architecture et tout le style art déco qu'on retrouve dans « Casanegra ». Cette fois-ci, même si c'était toujours la même ville et toujours la nuit, j'ai demandé à mon chef opérateur une nuit avec une dominante bleue, une nuit froide pour accentuer la solitude psychologique du personnage. On ne retrouve les couleurs chaudes comme le rouge que vers la fin du film, lorsque le personnage central parvient à sauver la jeune fille, son amour. Tout le film est basé sur le bleu argenté, une décision que j'ai prise juste après « Casanegra » pour parvenir à une nouvelle ambiance. Ceci concernant la lumière mais aussi le cadrage en effectuant un recentrage sur le personnage : l'environnement est là pour mettre en exergue sa solitude et sa souffrance.

Propos recueillis par


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.