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« Zéro » est le deuxième volet d'une trilogie sur Casablanca
Entretien avec le réalisateur marocain, Noureddine Lakhmari
Publié dans Le Temps le 12 - 02 - 2013

Noureddine Lakhmari, dont le précédent long métrage « Casanegra » a eu un grand succès public et critique, vient de remporter le grand prix du festival du film de Tanger avec le film « Zéro ». Entretien.
Le Temps : avec quel état d'esprit avez-vous entrepris la réalisation de « Zéro » après le succès de « Casanegra » ?
Noureddine Lakhmari : chaque film a sa spécificité. J'essaie à chaque fois de l'entreprendre comme une expérience nouvelle en essayant bien sûr d'éviter les défauts et les lacunes que j'ai pu commettre dans le premier film.
Je pense que c'est le meilleur moyen d'aller de l'avant. C'est pour moi, la meilleure manière de m'améliorer, car je considère que le meilleur est à venir.
*Comme dans « Casanegra », le cadre est urbain et plus précisément celui de Casablanca, pourquoi ce choix ?
-Il s'agit d'une trilogie entièrement urbaine sur la ville de Casablanca que j'ai entamée avec « Casanegra » qui est l'histoire de l'amitié de personnages perdus dans le labyrinthe de la métropole. Le deuxième volet, « Zéro » est le récit d'une rédemption, et le troisième volet sur lequel je travaille en ce moment « Mazlout » sera axé sur la solitude toujours dans le même espace de référence Casablanca où le personnage central tente de fuir son entourage.
*Vous avez traité d'un thème délicat qui est celui de la corruption dans le milieu policier, n'avez-vous pas eu des ennuis ?
-Il s'agit effectivement d'un thème assez sensible, mais ce n'est qu'une fiction.
C'est l'histoire d'un policier particulier qui est en quête de lui-même en voulant donner un sens à sa vie. Evidemment, on se rapproche de l'univers des policiers pour connaitre leur histoire et le monde dur et sans concession. C'est une manière de mettre en lumière les milieux qui détiennent le pouvoir ou croient posséder ce pouvoir. C'est alors qu'on découvre des gens qui sont eux aussi des victimes d'une société dominée par des arrivistes et régie par le pouvoir de l'argent.
*Comment avez-vous travaillé le personnage central sur lequel repose le film ?
-C'est un anti-héros. J'ai voulu que les spectateurs s'identifient à ce personnage qui n'est pas un super héros mais au contraire, quelqu'un qui souffre, qui vit difficilement les relations avec son environnement aussi bien familial que professionnel. Il est terrorisé par son père, véritable despote et par son supérieur hiérarchique. Il paie le prix fort pour s'imposer.
*Quels sont les critères qui ont présidé au choix du rôle principal ?
-J'ai parié sur une nouvelle tête d'affiche pour le premier rôle alors que j'aurai pu prendre un acteur connu. Un choix que je vis comme un challenge. Je cherche la fraicheur d'un acteur qui n'a pas encore de clichés. Toutefois, je reste convaincu qu'il revient au réalisateur de savoir bien tirer profit du persopnnage en sachant lui donner une bonne direction d'acteur.
*Comment avez-vous abordé la dimension visuelle du film ?
-Je pars du principe qu'un film c'est d'abord un travail au niveau du plan. J'essaie de créer une atmosphère, c'était d'autant plus important qu'il fallait éviter de donner la même image de la ville, son architecture et tout le style art déco qu'on retrouve dans « Casanegra ». Cette fois-ci, même si c'était toujours la même ville et toujours la nuit, j'ai demandé à mon chef opérateur une nuit avec une dominante bleue, une nuit froide pour accentuer la solitude psychologique du personnage. On ne retrouve les couleurs chaudes comme le rouge que vers la fin du film, lorsque le personnage central parvient à sauver la jeune fille, son amour. Tout le film est basé sur le bleu argenté, une décision que j'ai prise juste après « Casanegra » pour parvenir à une nouvelle ambiance. Ceci concernant la lumière mais aussi le cadrage en effectuant un recentrage sur le personnage : l'environnement est là pour mettre en exergue sa solitude et sa souffrance.

Propos recueillis par


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