TUNIS, 14 Avr 2011 (TAP) - Le film documentaire de la réalisatrice tunisienne Fatma Chérif "Sweet homme" (Bent Eddar, 2009) sera projeté le jeudi 21 avril au cinéma "Les 3 Luxembourg" à Paris, dans le cadre des projections mensuelles de l'association "Maghreb des films". La projection sera suivie d'un débat animé par le président de l'association Mouloud Mimoun avec la réalisatrice et Tawfik Allal de l'association "Manifeste des libertés". Fatma Chérif présente son film "Sweet home" (une cinquantaine de minutes) comme suit "C'est l'histoire de Thouraya, la trentaine, qui travaille comme femme de ménage dans la maison de mes parents. Je la suis dans ce lieu qui délimite notre familiarité. Nos conversations tournent autour du rapport entre les hommes et les femmes, du désir, du droit à l'avortement, de la science, de la religion...autant de sujets qui nous distinguent en soulignant nos origines sociales différentes autant de sujets qui nous rapprochent malgré tout...". Ce film vient d'être présenté à la deuxième édition de la rencontre "Des femmes en mouvements" (6-15 mars 2011) initiée par la ville française d'Arles. A travers sa caméra à Sidi Bou Saïd, elle filme les spécificités de la société tunisienne. Portant sur plusieurs thématiques dont la femme, l'identité culturelle, la réalité sociale, le film, -rappelons-le, sorti en 2009-a porté dans une séquence, sur un militant politique en grève de la faim. A ce sujet, la réalisatrice avait, dans une interview publiée en 2009 sur le site afrik.com, relevé que "La décision de garder cette séquence a été difficile. Je connaissais les risques, mais je n'allais pas amputer mon film parce que j'avais la trouille. Je ne vous cache pas que j'ai envisagé quelques mauvais scénarios, notamment d'avoir des soucis à l'aéroport au retour. Avec ce qu'on apprend, on devient forcément paranoïaque" (extraits 2009). Née en 1975, Fatma Chérif, licenciée en histoire de l'art de la Sorbonne, suit une formation à l'image et travaille comme assistante à la prise de vues sur plusieurs longs métrages dont "Nadia et Sarra" de Moufida Tlatli, "La dernière lettre" de Frédéric Wiseman, "Flandre" de Bruno Dumont. Elle a été, aussi, cadreur sur des documentaires dont "Ouled Lénine" de Nadia El Fani et "Les enfants de 48" de Ula Tabari. La projection de ce film est organisée par l'Association "Maghreb des films" créée en décembre 2009 en vue de faire découvrir à un public, le plus large possible, le cinéma maghrébin dans toute sa diversité d'origine, de promouvoir la création cinématographique maghrébine et de favoriser la circulation des oeuvres en suscitant des réflexions et des débats sur les sociétés et les cultures maghrébines.