A l'entame de son nouveau mandat à la tête de la direction technique nationale, M. Mahmoud Bacha a, nous n'en doutons guère plusieurs dossiers en chantier. Dans le souci d'attirer un tant soit peu son attention sur les difficultés et carences les plus criardes dont souffrent les jeunes, nous lui présentons cette approche : Le calendrier Il est aberrant qu'au moment où la compétition des séniors et des espoirs se boucle le 27 Mai, la dernière journée des jeunes ait lieu...le 30 Juin ! Des rencontres se déroulant en pleine canicule à 13h ; des gosses errant comme des âmes en peine brulés vifs et par le soleil et par le tartan devenu un véritable brasier. Les mieux introduits jouant à 19h en connaissant déjà les résultats des autres concurrents directs concernés par le titre. Et les exemples ne manquent pas ! Pour la prochaine saison, il serait souhaitable de supprimer ces longues trêves au milieu de l'exercice qui brisent le rythme et la cadence des joueurs. De plus pour les dernières journées décisives quant à l'octroi des titres, programmer tous les matches à la même heure.
La programmation Il notoire que les minimes A et B ainsi que les cadets B évoluent en parallèle ; les cadets A et les Juniors également. Les trois premières catégories reçoivent par exemple J.S, alors que les cadets A et les juniors évoluent en déplacement à Jendouba. Mêmes frais pour affréter un bus et des déplacements moins fréquents. Pour la deuxième phase(le Play off) les deux ou trois premiers de chaque poule (4poules) y participent. Mais il est pratiquement certain que les plus gros calibres, y figurent à tous les coups. Et on a toujours essayé par le passé d'harmoniser les déplacements pour que les catégories d'une même équipe se déplacent ensemble en calquant le modèle de la première phase. Or cette année, on est passé outre, et il arrive par exemple au CSS de déplacer ses 5 catégories à la capitale en 5 jours différents ! Une meilleure programmation des Play off et super Play off éviterait aux clubs des dépenses onéreuses inutiles et aux staffs (médical et administratif) bénévoles encadrant les délégations des pertes de temps monstre.
Les avertissements Une singulière attitude un tantinet complaisante à l'endroit des jeunes : chaque joueur peut se permettre de récolter un avertissement par match sans qu'il ne soit sanctionné. Seuls les cartons rouges pour faute grave ou somme d'avertissement sont suspensifs car mentionnés sur la feuille de match. Une clémence mal placée en ce sens que ce sont pratiquement toujours les mêmes qui chaque dimanche y vont de leur habituel carton jaune. Comptabiliser ces sanctions comme avec les séniors nous éviterait à coup sur des dépassements pas toujours beaux à voir, et assagirait bien des récalcitrants en tempérant leur ardeur...
Octroi du titre Chez les séniors, en cas d'égalité de points entre deux candidats, on a recours aux confrontations directes entre eux pour les départager, sinon on passe au goal avérage puis au goal différence. Pour les jeunes, les confrontations directes les plus " honnêtes et fiables " ne sont prises en considération qu'en dernier lieu ; laissant la porte grande ouverte à la suspicion entourant certains matches où l'ampleur des scores se passe de tout commentaire ; histoire de se prémunir d'un capital goal avérage conséquent en prévision des dures batailles de fin de saison...
L'arbitrage La plus grosse plaie de la compétition des jeunes. Souvent absents, les trios se font remplacer au pied levé par le garde matériel tiré au sort de l'une des équipes. Inutile de vous décrire les péripéties des rencontres surtout quant c'est " l'arbitre "( ?) maison qui est choisi. Ce bon de sortie ne s'applique qu'en championnat, en coupe la partie est tout bonnement renvoyée. Même raisonnement pour la présence du service d'ordre, indispensable en coupe et facultative en championnat ; vous avez des fois un arbitre local tiré au sort et un service d'ordre absent : bonjour les dégâts ! Il serait salutaire d'exiger dorénavant la présence du service d'ordre aux matches de championnat et de motiver d'avantage les arbitres à honorer leur désignation. Mais exiger d'eux d'être à 9h du matin à Monastir alors qu'ils appartiennent à la ligue de Bizerte et pour la modique somme de 15 dinars est à notre sens à la limite de l'incongru ! Une pareille rémunération n'est nullement en mesure de secouer nos arbitres et de les arracher dès l'aube des bras tentants de Morphée...
Seau et chiffon ! Exception faite de deux ou trois équipes, qui déplacent avec leurs jeunes un staff médical complet (médecin et kiné) ; toutes les autres confient à un accompagnateur le rôle de soigneur avec comme moyens de premiers soins...un seau gorgeant d'eau et le magique chiffon. Exiger et faire vérifier par l'arbitre avant le coup d'envoi la présence d'une trousse d'urgence ou d'une boite à pharmacie bien fonctionnelles éviteraient à coup sur pas mal de complications aux gosses en cas de besoin. Et puis qu'on supprime cette exigence chère aux directeurs de jeu, quand il leur arrive d'être là, d'imposer aux médecin et kiné volant au secours d'un blessé de ne pénétrer sur le terrain que munis d'une civière ! Une perte de temps et un encombrement préjudiciables aux joueurs. Exige-t-on pareille mesure ailleurs avec les séniors ?
Le banc Des directives fermes devraient être faites aux arbitres pour ne tolérer sur les bancs que les officiels munis de leur carte. En général une dizaine de " responsables " locaux y sont entassés, agglutinés intimidant fort le premier assistant se déplaçant juste devant eux et pesant par ricochet sur les décisions de l'homme en noir.