Le dialogue national réunissant les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale constituante (ANC) a démarré hier, à Dar Dhiafa à Carthage, à huis clos, en l'absence de certaines formations politiques, a constaté le journaliste de l'agence TAP. Organisée à l'initiative des présidences de la République et du gouvernement, la rencontre s'est tenue en présence du président de la République provisoire Moncef Marzouki et du chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh. Ont pris part à la réunion, des représentants de la Troïka : Le Mouvement Ennahdha, le Congrès pour la République (CPR) et le Parti Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés). Les partis de l'opposition sont représentés à cette réunion par le Parti républicain, le Mouvement Nidaa Tounes, l'Alliance démocratique et le Parti Al-Moubadara. Le Parti des travailleurs, le mouvement Wafa, la Voie démocratique et sociale (Al-Massar) et le Parti des patriotes démocrates unifié pourtant représentés à l'ANC et invités à cette réunion étaient absents. Aucune précision n'a été donnée sur les points devant être discutés lors de cette réunion.
ANC : examen, aujourd'hui en plénière, de la motion de censure contre Sihem Badi L'Assemblée nationale constituante (ANC) tiendra, aujourd'hui, à partir de 09H00, une séance plénière pour l'examen d'une motion de censure contre la ministre des Affaires de la femme et de la famille Sihem Badi, indique un communiqué de l'ANC. Signée par 77 constituants, une motion de censure contre Sihem Badi avait été déposée, mercredi 3 avril, auprès du bureau de l'ANC. Cette motion intervient à la suite du viol d'une fillette de 3 ans, en mars dernier, dans un jardin d'enfants à la Marsa, exerçant illégalement. La famille avait alors porté plainte. Sihem Badi devrait être auditionnée sur la création et la gestion des jardins d'enfants et des crèches ainsi que sur leur conformité à la loi. Si une majorité de 109 constituants votent pour la motion, la ministre Sihem Badi serait déchargée de ses fonctions.
Romano Prodi : «La Tunisie est un exemple pour les pays en révolution» «La Tunisie est un exemple pour les pays en révolution», a déclaré, hier, Romano Prodi, ancien président du Conseil des ministres italien et actuellement envoyé spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour le Sahel. Romano Prodi, en visite en Tunisie a souligné dans une déclaration à la presse, à l'issue de son entretien avec Ali Larayedh, chef du gouvernement provisoire, la nécessité de renforcer la coopération étrangère pour impulser les investissements étrangers et promouvoir le tourisme tunisien. Par ailleurs, Romano Prodi a fait remarquer que son entretien avec Ali Larayedh a porté sur la situation dans la région du Sahel africain qui s'étend de l'Atlantique à la mer Rouge soit du Sénégal au Soudan. «Nous avons évoqué les dangers et les problèmes de la situation dans la région du Sahel ainsi que les possibilités de rétablir la paix dans la région à travers l'organisation des élections, l'intervention des casques bleus (La Force de maintien de la paix de l'ONU) et la mise en place d'une stratégie économique pour promouvoir le développement dans la région. «C'est difficile de combattre l'extrémisme en l'absence d'alternatives pour les jeunes », a-t-il noté en substance.
Restitution du yacht de Kais Ben Ali Le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh a indiqué, hier, que la restitution des avoirs et des fonds détournés par les symboles de l'ancien régime constitue une victoire pour le peuple tunisien et pour sa révolution. Visitant la base navale de La Goulette pour inspecter la restitution du yacht ayant appartenu à Kaïs Ben Ali, neveu du président déchu, le chef du gouvernement a évoqué la complexité des procédures juridiques et administratives liées à la restitution des avoirs et fonds détournés. D'une valeur de 420 mille euros (environ 850 mille dinars), le yacht était saisi au port de l'île italienne Lampedusa depuis juin 2011 en vertu d'une commission rogatoire émise par le doyen des juges d'insctruction. Le yacht a été récupéré samedi dernier par les autorités tunisiennes. De son côté, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie Chedli Ayari, a annoncé, à cette occasion, que les procédures de restitution d'un nouveau yacht appartenant à la famille Trabelsi (proches de l'épouse de Ben Ali) ont été quasiment accomplies. Selon Nawfel Bouzgarrou, administrateur judiciaire, ce yacht, d'une valeur de 3 millions de dollars, a été saisi, en avril 2011, dans les ports espagnols. Il sera restitué avant la fin du mois d'avril courant.
Rassemblement de protestation devant le ministère de la Justice en signe de soutien à Sami Fehri Un rassemblement de protestation a été organisé, hier, devant le ministère de la Justice, en signe de soutien avec Sami Fehri, directeur de la société de production télévisée “Cactus prod". Sami Fehri est toujours en détention malgré les deux arrêts rendus par la Cour de cassation en sa faveur, le 28 novembre 2012 et le 5 avril 2013 », a indiqué Khouloud Saidi, présidente du collectif de soutien « Tous avec Sami Fehri ». De son côté le journaliste Zied El Héni a estimé que Sami Fehri subit une grande injustice qui constitue une honte pour la Tunisie post-révolution. Mercredi dernier plusieurs citoyens et personnel de la chaîne de télévision privée “Ettounissiya" se sont rassemblés devant le ministère de la Justice pour réclamer la libération de Sami Fehri. Le producteur et journaliste Sami Fehri a été écroué le 24 août 2012 dans le cadre de l'affaire de la société Cactus Prod.