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La politique du tout ou rien n'a rien donné
Réponse de Habib Kazdaghli
Publié dans Le Temps le 02 - 09 - 2007

Cher Sid Ahmed, j'ai bien lu ton article, il va de soi qu'en tant qu'historien, je ne peux que partager toutes les informations qu'il contient et les réflexions qui en découlent.
J'approuve parfaitement ton affirmation que la paix à un prix et c'est plus facile de vouloir proclamer la guerre, surtout lorsqu'on est les plus mauvais à la faire.
Permets-moi de m'adresser au grand frère et au camarade que je respecte beaucoup depuis longtemps et pour lequel mon respect est grand.
Pour revenir au sujet évoqué, j'approuve pleinement ce que tu as écrit, mais la divergence avec les esprits chagrins qui voient dans toute action qui sort de la voie qu'ils ont établie "une tentative de normalisation avec l'ennemi sioniste et de trahison de la cause arabe" se situe au niveau de la démarche de la lutte pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien. J'entends par là non les droits dans l'absolu, mais la réalisation du programme politique qui unit les forces palestiniennes, je veux dire le programme réalisable et sur lequel il y a un accord au moins de principe: un Etat palestinien viable à côté de l'Etat d'Israël (il faut partir d'une réalité que le problème ne se pose pas pour Israël et de son existence, il y a un accord de toute la communauté internationale à propos de cet Etat), mais c'est à propos de l'Etat palestinien qu'il faut avancer la bataille et réaliser des acquis et convaincre les hésitants en résistant d'une part mais aussi en montrant que cette réalité des deux Etats est possible, elle est la solution politique du moment et dans le contexte historique d'aujourd'hui. C'est dans cette voie que les Palestiniens ont décidé de s'orienter depuis Oslo et même avant pour certains d'entre-eux (s'acheminer vers la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien sur les territoires libérés, ces territoires sont aujourd'hui les territoires occupés par les armées israéliennes en juin 1967 (Gaza, Cisjordanie et Al-Qods-Est). Oui, il ne s'agit que de 21% de la Palestine mandataire, c'est vrai: c'est injuste, c'est affreux... mais c'est le programme réalisable aujourd'hui par les Palestiniens avec le soutien des forces de paix et de la communauté internationale.
C'est à propos de cette description et de ce programme qu'il y a divergence. Certains, chez nous, continuent à espérer libérer toute la Palestine (c'est légitime) et refuser les réalités et les rapports de force et continent le rêve (c'est leur droit légitime de continuer de faire la politique de l'autruche), mais les Palestiniens ont déjà choisi (forcés ou plus ou mois convaincus par les dures réalités vécues à Damas, Septembre Noir, Liban, etc., peu importe, ils ont choisi de rentrer et militer de l'intérieur) et nous n'avons le droit que de les soutenir dans la démarche qu'ils ont choisie. On peut continuer à rappeler les drames du passé et dénoncer les crimes et les souffrances d'aujourd'hui, mais il faut une perspective politique réaliste et réalisable pour le peuple palestinien.
Le problème se situe à ce niveau, les esprits chagrins d'ici et d'ailleurs veulent le tout ou rien, une politique qui n'a rien donné, nous avons la chance de faire partie d'une élite continuatrice des démarches réformistes et rationalistes et des avancées de Bourguiba à Jéricho depuis 1965... Ceux qui ont dénoncé le concours ont démontré qu'ils font fi de toute démarche visant à nous rapprocher de l'objectif politique de l'heure, l'objectif nécessite de mobiliser les amis autour d'un programme le plus réaliste possible qui arrive non seulement à convaincre les hésitants, à isoler les jusqu'au-boutistes dans tous les bords et à attirer vers cet objectif même des forces au sein du bloc de l'ennemi. C'est bien avec l'ennemi qu'on va négocier l'accord.
Les esprits chagrins refusent tout, pas seulement un concours pour la paix, mais aussi qu'on puisse traiter de notre histoire commune avec Chamoun de Zarzis, de Yacoub de Jerba et de Georges de Tunis et de Paul Sebag, l'historien, le sociologue, le militant torturé, on ne doit étudier ou parler des juifs de chez nous pour démontrer qu'ils sont tous des sionistes ou n'ont pas pu bien lutter contre les sionistes.
Parler de la complexité de l'histoire, parler des différentes tendances qui ont traversé les juifs tunisiens c'est montrer qu'ils sont capables du bien et du mal comme tous les êtres humains, alors que pour eux, il n'y a que des victimes d'un côté (les Palestiniens) et des bourreaux de l'autre (tous les Juifs).
A l'université, nous essayons d'écrire autrement l'histoire plurielle de notre pays, sur le plan politique en intégrant tous les partis, sur le plan des apports civilisationnels, en incluant tous les apports religieux (judaîsme, christianisme et bien entendu, l'apport arabo-musulman ..), c'est une démarche qui intègre toutes les composantes et refuse l'oubli, car tout oubli est synonyme de frustration et d'occultation au niveau de la mémoire collective. Long débat à suivre...


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