« De Bach à Offenbach » est le titre du concert donné, mardi dernier au théâtre municipal de Tunis, par l'Orchestre symphonique tunisien sous la conduite de Hafedh Makni et du chef d'orchestre bulgare Miroslav Hafousov. Le public fidèle à l'Orchestre symphonique tunisien s'est déplacé en nombre important pour apprécier des extraits du répertoire de musique classique universelle. Au menu, alléchant du reste du Johann Sebastian Bach musicien allemand né en 1685. Issue d'une famille très musicienne il étudie tout naturellement la musique. Il devient organiste et compose de très nombreuses pièces religieuses. Il est très bien considéré dans toute l'Allemagne, même si pendant longtemps sa renommée n'a été que celle d'un organiste virtuose. Il devient ainsi compositeur de la cour de Saxe en 1736, et côtoie Frédéric II le Grand qui l'invite à Postdam en 1747. Il meurt à Leipzig, aveugle, en 1750. Parmi ses nombreuses œuvres, on trouve par exemple les « Six concertos brandebourgeois », « l'Art de la fugue » ou encore la plus célèbre « la Passion selon saint Matthieu ». Bach est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands musiciens de tous les temps. Dans un deuxième temps l'Orchestre symphonique tunisien a emballé la salle avec les notes de Jacques Offenbach compositeur et violoncelliste allemand naturalisé français, né à Cologne en 1819 et mort à Paris en 1880. Issu d'un père musicien chantre juif, le jeune Jacob révèle très jeune ses dons pour le violoncelle, ce qui conduit son père à lui faire poursuivre ses études musicales à Paris. Offenbach étudie donc le violoncelle au Conservatoire de Paris et débute comme soliste virtuose. Indiscipliné, il quitte l'établissement au bout d'un an pour rejoindre l'orchestre de l'Opéra-Comique, puis devient directeur musical de la Comédie-Française en 1847, grâce au succès d'une série de chansonnettes. En 1855, il crée son propre théâtre, les Bouffes-Parisiens pour jouer ses propres œuvres. Il travaille entre autres avec les librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Emule de Rossini et de Mozart, il invente l' "opéra-bouffe" français que l'on confond par la suite avec l' "opérette", genre dans lequel il excelle également mais dont on doit la paternité à son rival - et néanmoins ami - le compositeur-interprète Hervé. Parmi la centaine d'œuvres qu'il a composées, plusieurs sont devenues des classiques du répertoire lyrique, d' « Orphée » aux « Enfers » (1858), son premier grand succès aux « Contes d'Hoffmann », en passant par « La Grande-Duchesse de Gérolstein », « La Belle Hélène » et « La Vie parisienne ». Entre ces deux grands monuments de la musique classique, Makni et Hafousov ont mis le cap sur M.A. Charpentier, « Te Deum » et Albinoni et son fameux « Adagio », interprétés avec un d'orgue d'église. Pas de concert qui vaille sans les « Quatre saisons » de Vivaldi Dont les mélomanes ne se lassent jamais. Elles sont, cette fois-ci, relayées par des images projetées sur un écran en arrière plan de la scène. En sus également une œuvre tunisienne composée par Hichem Makni « Dunes » qui rappelle le désert et son espace infini. Enfin, la surprise des solistes âgés de 6 et 12 ans ont investi la scène du théâtre pour interpréter une œuvre enlevée et joyeuse « La symphonie des jouets » de Léopold Mozart. L'Orchestre symphonique tunisien fidèle à ses convictions a rempli son contrat et donner satisfaction aux mélomanes qui sûrement renouvelleront leur adhésion.