L'adultère, en tant que violation du devoir de fidélité entre époux, a été et reste considéré, dans de nombreuses civilisations, comme naturellement répréhensible. C'est pour cela que l'adultère est punissable par la loi. Les faits de cette affaire se sont déroulés dans ce même contexte, où un entrepreneur a été pris en flagrant délit d'adultère par sa propre épouse qui l'a surpris avec sa maîtresse dans le lit conjugal. La plaignante, la mort dans l'âme, s'est rendue au poste de police, priant les agents de l'accompagner à son domicile. Et ce fut le déclenchement de l'affaire. L'époux a profité de l'absence de sa femme qui s'étant rendue tôt à son travail, pour inviter sa maîtresse à venir prendre sa place dans le lit conjugal. En rentrant chez elle, elle a été surprise par la présence d'une jeune femme à moitié nue, allongée sur son lit. Sans que celle-ci ne se rende compte de rien, l'épouse a fermé la porte de la maison à double tour et est allée informer les agents de ce qui se passait chez elle. La plaignante fut accompagnée par une ronde qui, arrivée sur les lieux, a bel et bien constaté les faits. Conduit au poste, le mari volage a été interrogé. Il a déclaré avoir invité la femme qui n'était qu'une mendiante, par compassion. Il l'a fait entrer à la maison pour lui donner à manger, mais celle - ci a voulu le récompenser en se donnant à lui. Auparavant, l'époux l'avait informée de l'absence de sa femme pour un bon bout de temps. Ils ont comparu devant le tribunal de première instance de Tunis pour adultère et ont été condamnés chacun à 3 ans de prison. Interjetant appel, l'époux a comparu de nouveau devant la cour et réitéra ses aveux en demandant pardon. La cour a ramené la peine prononcée par le tribunal du premier degré à deux ans de prison.