Dans le cadre du nouveau cycle de pelliculture, le Club Culturel Tahar Haddad propose de découvrir trois classiques du cinéma tunisien. Il s'agit d'œuvres en noir et blanc qui posent les jalons d'une esthétique. En effet, les films choisis pour ce cycle permettent de mesurer le talent des réalisateurs tunisiens et leur manière de construire un univers pictural en noir et blanc. Les cinéastes de la première génération après l'indépendance ont de la sorte créé des œuvres fortes dont les choix esthétiques font appel aux contrastes et à la texture particulière du noir et blanc. Plusieurs œuvres de cette période comptent désormais parmi les classiques du cinéma tunisien. Les trois œuvres choisies pour ce cycle sont de différents réalisateurs et permettent de découvrir des approches et des styles différents.
PROGRAMME
Mardi 7 mai 2013 à 15h : « Et demain » de Brahim Babai ( 1972) :
Dans ce film adopté d'un roman d'Abdelkader Ben cheikh, Brahim Babai réalise la première œuvre sociale du cinéma tunisien.
L'œuvre suit les pas de trois paysans qui quittent leur village pour la ville et pose les problèmes de l'emploi, de l'exode rural et du déracinement.
« Et demain » qui, en son temps avait été présenté au festival de Cannes, n'a pas pris une ride.
Les images sont de Lotfi Layouni, la musique de Mohamed Garfi et le montage de Sadok Ben Aicha.
Mardi 14 mai 2013 à 15h : « KHLIFA LAGRAA » de Hamouda Ben Halima ( 1969) :
Tanit de bronze des JCC 1970, «Khlifa Lagraa » est une adaptation d'une nouvelle de Bechir Khraief.
Ce film d'atmosphère a révélé le talent de Ben Halima dont l'écriture personnelle a abouti à une composition remarquable de l'image.
« Khalifa Lagraa » est interprété par plusieurs grands noms de la scène tunisienne sur des images d'Ahmed Zaaf.
Mardi 21 mai 2013 à 15h : « Sous la pluie de l'automne » de Ahmed Khechine (1969) :
Premier film d'Ahmed Khechine, « Sous la pluie de l'automne » raconte le vécu d'une famille de Kairouan, tout en dénonçant la condition de la femme tunisienne dans le monde rural.
Sur des images d'Ezzedine Ben Ammar et une musique de Mohamed Saada, ce film, inspiré par des événements vécus, vaut aussi par un sens aigu de l'espace et des plans très étudiés.