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Denis Lavagne (Entr.ESS):«Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre»/ Mohamed Daou (Entr. Adj-CSS) :«La meilleure réponse à nos détracteurs» L'Etoile laisse des plumes à Sousse face au CSS
Trois jours après avoir battu les clubistes de la capitale à Radés, les étoilés n'ont pas pu, devant leur public, garder la même fraicheur physique devant cette fois les clubistes du Sud, le CSS. En effet, amputée de pas moins de cinq titulaires ( Sassi, Bédoui, Kom, Jaziri suspendus, Ghazi blessé à la dernière minute) la bande à Lavagne a dû concéder une défaite par trois buts à un devant une équipe « Sfaxienne », qui a su confirmer tout le bien que l'on pense de ce groupe visiblement bien rôdé pour se présenter comme un sérieux prétendant au titre. Mais au-delà du résultat acquis pour les étoilés, force est reconnaitre qu'en dépit des absences certains choix tactiques et d'hommes n'étaient pas pour le moins judicieux voire appropriés. Une ESS plutôt réactive qu'active. L'observateur avisé a remarqué certainement qu'en l'espace de trois jours le comportement des joueurs et de leur jeu n'étaient pas le même. En effet, active inspirée avec un jeu spontané face au CA, les étoilés avant hier évoluaient plus par réaction aux assauts de l'adversaire que par un jeu réfléchi et posé. Il faut dire qu'en dépit d'un volume de jeu conséquent la bande à Lavagne ne trouvait pas de solutions pour déverrouiller le bloc du CSS. Reconnaissons- le, le schéma tactique conçu par le coach était pour le moins inapproprié. Parti avec un Belakhel et Namouchi comme pivots et Lahmar comme régisseur, l'entrejeu de l'ESS a souffert énormément de la lenteur de ce dernier visiblement hors du coup, avant que Lavagne se rende compte et opère un changement d'homme (Ben Messaoud relève Lahmar) et de positionnement en avançant d'un cran Belkahel mieux inspiré ( en étant à l'origine de passes décisives). Le jeu de l'équipe s'il s'est relativement amélioré a continué à pâtir par un rendement offensif en deça du niveau de celui constaté à Radés. Conséquence de cette situation, la récupération de la balle par « les rouges » ne fut pas heureuse pour permettre un meilleur contrôle de la zone médiane. Dés lors, l'on comprend mieux pour quoi les trois lignes de l'ESS étaient trop étirées pour être efficaces, les joueurs étaient souvent éloignés les uns des autres. Mais ce n'est pas tout car si les absences peuvent expliquer la baisse du rendement offensif de l'équipe, l'on doit cependant admettre l'inadéquation de certains choix d'hommes. Comment est-il possible de continuer à recourir aux services de Mazou lorsque le banc étoilé permet de faire appel à d'autres jeunes mieux pourvus du reste en enthousiasme, fraicheur et même d'envie ? Manzia, Akoli, Okwi et Doula ne demandent qu'à avoir une chance pour s'exprimer sur le terrain. Certes Mazou, a été l'auteur de l'unique but de son équipe, mais cela demeure insuffisant et loin de ce que l'on peut espérer d'un attaquant international. Bref, devant le rythme imposé par le calendrier du Play – Off, et faute de suffisante récupération des joueurs , les étoilés ont payé le prix dés le départ de l'absence d'un vrai pivot sur le terrain. Pourtant riche par son effectif ( comme pivot il y avait un certain Boughanmi), l'Etoile a dû payer cash avant-hier les erreurs tant sur le plan des choix tactiques que celui des hommes. Lavagne «Aujourd'hui, nous payons le prix des efforts consentis jeudi dernier surtout quand il fallait jouer à neuf contre onze, ce n'était pas facile. Notre adversaire a mieux récupéré que nous. Pour autant on avait aux pieds la balle de 2- 1 on rate lamentablement et sur le contre c'est eux qui réussissent à scorer. Donc, quand on rate on doit s'en prendre qu'à soi-même. A nous de remettre la machine en marche mercredi pour retrouver notre enthousiasme et notre dynamisme. Je n'oublie pas que le favori c'est l'EST elle aura sûrement plus de pression car elle a un titre à défendre. En tant que prétendant comme les autres, l'ESS tentera de jouer match par match avec nos moyens, certes nous avons perdu une bataille mais pas la guerre ». Un CSS, inspiré et efficace : Que dire de l'adversaire de l'ESS qui s'est déplacé à Sousse avec la ferme intention de gagner son match. Blessé certes après sa défaite face à l'EST, les « clubistes du Sud » n'ont pas mis longtemps pour comprendre qu'en densifiant leur compartiment du milieu il priverait du coup leur adversaire de la possession de la balle et du contrôle de la zone des opérations. Grâce à l'abattage, la perspicacité et l'engagement du duo Sassi Ferjnai et Ibrahima Ndieng, le CSS a su dessiner sa victoire avec beaucoup d'à propos. Clair dans sa démarche, évoluant en bloc bien homogène et compacte, les protégés de Ruddy Kroll ont été bien inspirés pour avoir évolué avec aisance pour ne pas dire une certaine insolence. Il est vrai également que le duo Moncer-Challouf n'a pas épargné ses efforts pour imposer le bon tempo qui a désarçonné l'arrière garde étoilé à trois reprises. Ce n'est pas peu. Bref, la valeur technique du groupe du CSS impose le respect tant le « collectif sfaxien » est la résultante d'un ensemble d'individualités à valeur ajoutée certaine. Défait la première journée le CSS redresse la barre de belle manière. Nul doute que les autres prétendants en ont saisi le message. Daou «Une victoire qui tombe à pic pour démontrer à certains détracteurs que le CSS est bien là. Fruit de la solidarité et du mérite du groupe, cette victoire nous donne envie d'aller de l'avant. Je crois que la lutte pour le titre est cette fois-ci bien partie »