Nida Tounes en tête des intentions de vote, selon un sondage de Sigma Conseil Le parti Nida Tounes (L'Appel de la Tunisie) récolte 44,1% des intentions de vote pour les prochaines élections législatives, selon un sondage de Sigma Conseil auprès d'un échantillon de 2.777 Tunisiens en âge de voter. Le même sondage place le mouvement Ennahdha en deuxième position (32,6%). Le parti au pouvoir est talonné par le Front populaire (8,9%), Al-Jomhouri (4,91%), Ettakatol (2,4%), le Congrès pour la république (2,2%), Al Âridha châabia (0,9%) et le Hezb Ettahrir (0,9%). Pour les présidentielles, 54,1% des sondés affirment leur intention de voter pour Béji Caïd Essebsi, le leader de Nida Tounes, contre 13, 5% pour l'ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali, 5, 9% pour le leader du Front populaire Hamma Hammami, 5,6% pour l'actuel président de la République Moncef Marzouki, 4,5% pour l'actuel chef du gouvernement provisoire Ali Lârayedh, 3,8% pour le leader du Parti Républicain Ahmed Néjib Chebbi, 2,9% pour le président d'Ennahdha Rached Ghannouchi et 1,6% pour Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Un porte-parole des salafistes d'Ansar Al-Chariâa fait l'apologie d'Al-Qaïda en direct sur Ettounissiya ! Bilel Chaouachi, un porte-parole de l'organisation salafiste djihadiste Ansar Al-Chariaâ, a fait l'apologie de l'organisation Al-Qaïda et de son chef Oussama Ben Laden en direct sur le plateau de l'émission « 21 heures » sur la chaîne très suivie Ettounissiya TV. « Ben Laden n'a fait que de bonnes choses (…). Et là où Al-Qaïda a gouverné, au Yémen, au Mali, en Syrie, la prospérité a régné», a-t-il affirmé, sous le regard stupéfait du présentateur de l'émission, Moez Ben Gharbia, qui a tenté à plusieurs reprises de couper la parole à son invité. M. Bilel Chaouachi a également indiqué que Ansar-Al-Chariâ n'a pas présenté une autorisation pour organiser, le 19 août, son forum annuel à Kairouan. « «Nous refusons de présenter une demande d'autorisation au ministère de l'Intérieur. Nous n'avons pas besoin de cette autorisation, Nous avons été déjà autorisés par Dieu» a-t-il dit en substance. Selon lui, «plus de 50.000 partisans du mouvement » devraient participer à ce forum. Le ministère de l'Intérieur a annoncé récemment qu'il compte interdir tout rassemblement non autorisé après la multiplication des réunions de prédication au cours desquelles certains jeunes salafistes zélés ont appelé au djihad contre les policiers et les militaires, qu'ils ont qualifiés de « taghouts » (tyrans). Des affrontements ont même eu lieu, samedi et dimanche, entre ces salafistes et les forces de l'ordre dans les quartiers populaires de Sidi Hassine Essoujoumi et Ettahdhamen, près de Tunis. Bilel Chaouachi a, par ailleurs, indiqué que son organisation rejette le jeu démocratique. «Les partisans d'Ansar Al-Chariâ sont âgés entre 20 et 30 ans et nous comptons sur eux pour unifier la nation. Nous croyons au califat. Nous ne reconnaissons pas les élections et nous appelons à l'instauration de la chariâ par tous les moyens. Laissez-nous bouger librement et vous allez voir que le peuple tunisien va finir par embrasser notre cause», a-t-il déclaré. Interrogé sur les armes que détiendrait l'organisation salafiste djihadiste dirigée par Seifallah Ben Hassine (alias Abou Iyadh), un ancien d'Afghanistan en fuite depuis l'attaque de l'ambassade et de l'école américaines à Tunis, le 14 septembre dernier , Bilel Chaouachi s'est contenté de dire que Ansar Al-Chariaâ a de quoi faire face aux ennemis de Dieu. La LTDH appelle à l'abrogation de la loi anti-terroriste La Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme (LTDH) a refusé, dans un communiqué publié hier, la réactivation de la loi anti-terroriste mise en veilleuse depuis plusieurs mois et appelé à l'abrogation de cette loi. « La LTDH reste opposée à la loi sur le terrorisme, étant donné qu'elle a été promulguée par l'ancien régime pour incriminer les intentions, et oppresser les opposants », indique l'organisation dans son communiqué. La LTDH considère que cette « loi liberticide touche aux fondements du procès équitable, et présente une violation manifeste des droits de la défense». La Ligue affirme que « les crimes sanctionnées dans la loi sur le terrorisme figurent dans le code pénal et les autres lois”, ce qui rend cette loi « injustifiable ». La LTDH appelle « à abroger cette loi afin qu'elle ne soit pas utilisée comme prétexte pour régler des comptes politiques et juger les opinions et les intentions ». L'appel de la Ligue intervient suite à ce qu'elle appelle “les actes terroristes survenus dernièrement dans les pays, aux déclarations faisant état de la nécessité d'appliquer la loi anti-terrorisme et de renoncer à son abrogation, et à celles de certains responsables suggérant le maintien de cette loi tout en l'amendant ».