A la demande de l'avocat de la défense et du Chargé, du Contentieux de l'Etat, le Tribunal Militaire Permanent de Première Instance de Sfax a décidé le renvoi, au 03 juillet 2013,de l'affaire dans laquelle est impliqué le communicateur et blogueur Hakim Ghanmi. Le prévenu devait répondre du délit d'atteinte à l'institution de l'armée nationale Il est poursuivi pour avoir violemment critiqué, dans un article publié, le 10 avril dernier, sur le site « Pages tunisiennes » , le traitement réservé par le personnel et l'administration de l'hôpital militaire de Gabès à une patiente, membre de sa famille. Selon l'acte d'accusation, le prévenu s'est rendu coupable de trois délits ,à savoir l'« atteinte à la dignité de l'armée nationale », le délit de nuire « sciemment, à un tiers, à travers les réseaux publics de télécommunication », et le délit d' « imputer à un fonctionnaire public des faits illégaux en rapport avec ses fonctions sans en établir la véracité ». Les charges qui pèsent sur Hakim Ghanmi tombent sous le coup de l'article 91 du code de la justice militaire, de l'article 86 du code des télécommunications et de l'article 128 du code pénal. « Dans le dossier du prévenu, il y a de quoi porter atteinte à la direction de la santé militaire et au moral des personnes, sans compter celle portée à la dignité de l'armée », a indiqué le colonel Ahmed Jbel, Procureur de la République au Tribunal Militaire Permanent de Sfax qui précise que le blogueur a été traduit en justice à la suite d'une plainte déposée à son encontre par le directeur de l'hôpital militaire à Gabès.