Aroua Trad est aveugle. Elle passe les épreuves du Baccalauréat au lycée de Bir Kassaa, un établissement qui accueille les élèves à besoins spécifiques. C'est la première fois que l'établissement abrite un tel événement mais seulement la branche lettres. Très confiante, Aroua se projette déjà sur l'avenir : Deux formation universitaires à la fois, La littérature française et la psychologie. Et pour cause, la candidate âgée d'à peine 17 ans, a fait ses preuves durant l'année scolaire avec une moyenne avoisinant les 15 sur vingt. A aucun moment la cécité n'a été un obstacle devant la réalisation de ses ambitions, a-t-elle confié. Tout comme les autres candidats, cette journée revêt une signification profonde. En recevant du professeur contrôle l'énoncé de l'épreuve de philosophie, la candidate n'a pas caché son émotion. A vrai dire, tout le monde s'y attendait. D'autant que le thème de l'Etat est d'actualité. En un premier temps Aroua répond en braille. Elle est aidée d'une élève de deuxième année secondaire, assise tout près pour lui assurer, par la suite, la rédaction sur la copie d'examen. La classe compte 17 élèves qui ont tous bénéficié de mesures exceptionnelles à l'instar de l'octroi d'un temps supplémentaire et la présence d'un assistant. Les conseillers rapporteurs en grève Les conseillers rapporteurs auprès des services du contentieux de l'Etat ont décidé d'observer une grève, le 6 juin, et de ne pas assister aux audiences des tribunaux, suite au préavis de grève du 25 juin 2013. Dans un communiqué, rendu public, hier, le syndicat des conseillers rapporteurs prévoit, le jour même, un mouvement de protestation devant le siège de la direction générale du contentieux de l'Etat à Tunis, à partir de 9h30. Le syndicat affirme, par ailleurs, que la grève concerne le corps des conseillers rapporteurs dont ceux rattachés à la commission de confiscation, à la commission de liquidation des biens du RCD et à la commission de récupération des avoirs spoliés et placés à l'étranger. Sit-in à l'hôpital régional de Zaghouan à la suite de l'agression d'un agent de santé Des agents de santé et des cadres paramédicaux ont observé hier matin un sit-in d'une heure à l'appel du syndicat de base régional des cadres et des agents de la santé publique à Zaghouan à la suite de l'agression d'un agent. “L'agent de santé a été agressé mardi soir, au service des urgences de l'hopital régional de Zaghouan par l'accompagnateur d'un malade, lui causant une fracture au nez et au bras droit”, a indiqué le chef de service des urgences et de la réanimation , Kamel Bouselmi au correspondant de la TAP dans la région. Il a affirmé que cet agent avait interdit à l'accompagnateur du malade de tenir des propos indécents au sein de l'établissement notamment en présence du médecin traitant et d'un nombre de malades et d'accompagnateurs, avant qu'une altercation n'éclate entre les deux personnes. Le surveillant de l'hopital a relevé que l'administration avait porté plainte pour agression contre un agent dans l'exercice de ses fonctions conformément à la loi en vigueur. Le chef de service des urgences a mis l'accent sur la nécessité d'intervenir rapidement afin d'aménager ce service et de séparer la salle d'attente de la salle de consultation.