Les festivals d'été, les aides à la production et les dispositifs du ministère de la Culture concernant les dossiers de lutte contre la corruption sont les trois axes abordés par Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture lors d'une conférence de presse, tenue hier au siège du ministère de la Culture en présence d'un grand nombre de représentants des médias de la presse écrite et de l'audiovisuel. Au sujet du premier axe des préparatifs des festivals d'été, le ministre a indiqué que ces festivals ne disposent pas d'un comité d'organisation permanent et c, faute de statut spécifique à ces festivals dont l'enveloppe budgétaire s'élève à 20 milliards de dinars et de l'absence de législation. Il a annoncé le lancement d'une agence qui aura à charge l'organisation des festivals à l'instar de l'agence algérienne. Il a également souligné l'encouragement financier et logistique du ministère de la culture pour les festivals thématiques à l'instar du festival du malouf de Testour et celui de la musique soufie de Kairouan rappelant au passage que son département accorde des financements à environ 300 festivals d'été sans s'ingérer dans leur programmation, ni dans le choix du comité directeur exceptés toutefois Carthage et Hammamet qui sont sous tutelle du ministère de la Culture. L'absence d'initiative privée, des espaces aménagés pour les représentations a contribué à l'effritement des festivals devenus de plus en plus nombreux et ingérables. Il a aussi mentionné que les budgets des aides aux festivals est en augmentation (5 mille D pour chaque festival. 350 propositions de spectacles musicaux sont parvenus au ministère pour l'obtention d'une aide à la diffusion à travers les festivals. Les directeurs des festivals ont participé à un stage de formation qui s'est déroulé du 23 au 25 mai à Tunis pour apprendre à réaliser un plan de communication et un montage financier. Concernant le deuxième axe, Mehdi Mabrouk a donné un éclairage sur les différentes catégories d'aides : financier, technique et logistique qu'octroie le ministère aux intervenants culturels : artistes, producteurs et diffuseurs soulignant que le problème se situe au niveau de la gestion des aides et non pas dans les aides en question. A cet effet, le total des aides s'élève à 26. 090, 000 milliards de dinars répartis entre les divers secteurs culturels : livre, cinéma, théâtre, musique, arts plastiques etc. Le ministre a relevé en substance que la politique actuelle des aides constitue un handicap pour le développement des industries culturelles puisqu'elles ne favorisent pas l'initiative personnelle des opérateurs privés. Le troisième axe relatif à la lutte contre la corruption et le gaspillage des deniers publics, le ministre de la Culture a affirmé que cette question délicate est l'affaire de la justice et qu'il respecte les procédés légaux en s'abstenant de dévoiler les noms des artistes ayant obtenu une subvention mais non pas rempli leur contrat et ce, malgré l'insistance de quelques journalistes qui voulaient en savoir plus. Il a juste annoncé que sur les 68 dossiers examinés, 40 sont entre les mains de la justice. Contrôle, prévention, formation et sensibilisation constituent les trois clés pour venir à bout de ce phénomène qui gangrène le secteur culturel. Hayet Gharbi