Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture a indiqué, mardi 6 mars 2012, au cours du point de presse périodique organisé par la cellule de la communication auprès du Premier ministère, que son département veillera à la promotion d'un art de qualité dans tous les festivals. En réponse à une question relatives à ses ”déclarations” sur la présence artistique à la prochaine session du festival international de Carthage, M. Mabrouk a tenu à clarifier qu'il n'avait pas utilisé des termes portant sur le refus ou l'exclusion d'artistes tunisiens ou arabes. M. Mabrouk a souligné que le ministère n'a pas l'intention d'annuler la subvention ou l'aide octroyée aux divers secteurs culturels. S'agissant de la subvention ou de l'aide culturelle, M.Mabrouk a souligné que le ministère de la Culture est le ministère qui encourage le plus la production et les acteurs culturels, passant en revue l'aide matérielle accordée aux divers secteurs de la culture. Il a ajouté que son département procédera à la mise en place de nouvelles législations et réorganisera tous les secteurs de la culture afin qu'ils soient en phase avec la révolution. Au cours de ce point de presse, le ministre a évoqué les différents rendez-vous culturels, précisant que les Journées cinématographiques de Carthage(JCC) se tiendront à la fin du mois d'octobre 2012, alors que les deux festivals internationaux de Carthage et de Hammamet seront organisés à la période habituelle, l'été. Il a ajouté que plusieurs festivals nationaux seront à l'affiche dont le festival de la musique spirituelle et soufie à Kairouan(nouveau) au mois de Ramadan, le festival des villages de montagne(nouveau) qui concernera des localités ayant des spécificités culturelles berbères et le festival du bassin minier. Il a relevé que des mesures urgentes ont été prises à la faveur de la nomination de responsables compétents et capables de gérer les institutions culturelles, précisant que ces nominations ont été prises en fonction des critères de la compétence professionnelle et non des liens de parenté ou d'amitié, comme prétendent certaines personnes. Le ministre a observé que les textes juridiques organisant les institutions culturelles sont ”faibles” et nécessitant une réforme législative, en vue d'éviter le vide juridique et de garantir la promotion de ces institutions de référence dont ” Beit al-Hikma” et le centre des musiques arabe et méditerranéenne. Abordant les dossiers de la corruption et des abus administratifs au sein du ministère, M.Mabrouk a indiqué qu'un comité de contrôle de haut niveau spécialisé dans l'investigation a déjà entamé ses activités au sein du ministère et dans l'Agence de la mise en valeur du patrimoine et du développement culturel. Le secteur qui a été le plus touché par les abus, a-t-il dit, est celui du patrimoine, malgré l'existence d'un code de protection du patrimoine dont les dispositions n'ont pas été respectées.