A la suite d'une ronde de routine, les agents de la brigade d'intervention de la Direction régionale de la police judiciaire de La Goulette ont remarqué la présence d'un jeune homme déambulant, ne pouvant se tenir debout. Il provoquait les passants par des insultes et des qualificatifs obscènes. Il était évident qu'il agissait sous l'emprise de l'alcool. Il a été conduit aux locaux de la police. Après vérification de son identité il s'est avéré être un maîtrisard de l'Institut supérieur des études technologiques. Les agents ont douté que l'intéressé agissait sous l'effet de l'alcool et la drogue mais l'étudiant se limitait à la consommation d'alcool. Après avoir été fouillé, les agents ont trouvé sur lui un flash Disc. Interrogé sur les éléments enregistrés, il a déclaré qu'il s'agit de photos de famille. Il a refusé de les remettre aux enquêteurs prétextant cela une atteinte à la loi et contraire à la discrétion et la liberté des gens. Les agents ont quand même procédé à la lecture du contenu du flash Disc. Ils ont découvert une panoplie de faux documents officiels appartenant à l'inculpé et d'autres, enregistrés sous d'autres noms. Des extraits de naissance, des carnets de soins vierges mais signés et authentifiés, Des cachets de plusieurs municipalités, quelques Ministères et surtout plusieurs instituts et collèges publics et privés, des bureaux de traduction. Plusieurs extraits de comptes bancaires. Des attestations universitaires, des passeports, des cartes d'identité. Les investigations assez minutieuses ont permis de connaitre l'implication totale de la personne arrêtée dans des livraisons de faux documents et sa manière de procéder en utilisant des cachets des organismes pré -cités. Au cours de son interrogatoire il a donné le nom de son complice, un autre jeune étudiant. Ils ont déclaré avoir eu recours à ce procédé illégal pour gagner illicitement de l'argent. L'accusé principal a déclaré avoir commencé à établir de faux documents depuis l'année 2005 alors qu'il était encore étudiant et qu'il aimait profondément imiter les attestations. Le matériel de travail a été saisi. Il s'agit d'un ordinateur, une photocopieuse Scanner. Il utilisait un logiciel conçu pour éliminer toute erreur. Les deux inculpés ont été incarcérés. Ils seront traduits prochainement devant le juge d'instruction du 14ème bureau du tribunal de première instance de Tunis.