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Détérioration de la situation matérielle, manque d'équipements et recrudescence de la violence dans les établissements sanitaires Corps de métier:Grève des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes de la Santé publique
Un taux de suivi de plus de 80% selon le syndicat; le ministère appelle à un «dialogue sérieux». Pour lui, un taux de suivi de 37% - «Les revendications du syndicat ont des répercussions financières supplémentaires sur le budget de l'Etat estimées à 80 millions de dinars, soit la moitié du budget réservé au développement en 2013», souligne le ministère de la Santé publique Les médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes de la santé publique ont observé, hier, une grève en signe de protestation contre la détérioration de leur situation morale le manque d'équipements et la recrudescence de la violence dans les divers établissements publics de santé. Selon des sources syndicales, le taux de suivi de ce débrayage s'est établi à plus de 80% sur tout le territoire. « Les taux de participation à la grève ont varié selon les régions. On a par exemple enregistré un taux de 100% à l'Ariana, de plus 99% à Kasserine. Dans certaines régions, le taux de suivi à été faible. C'est notamment le cas des gouvernorats de Monastir (30%) et de Tataouine (50%)», précise le Dr. Sami Souihli, secrétaire général du syndicat médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes de la santé publique, indiquant que le taux de participation général est de plus de 80%. Selon lui, la grève fait suite à l'échec d'une réunion de conciliation tenue entre des représentants du syndicat et le ministre de la Sante publique Abdellatif Mekki. « Bien que le ministre ait été compréhensif, nous n'avons pas senti une volonté réelle de satisfaire les revendications des praticiens exerçant dans les hôpitaux de santé publique ». Système de santé à deux vitesses M. Souihli indique, dans ce même cadre, que ses confrères sont à bout de patience en raison des « injustices » qu'ils subissent. « La situation est alarmante et l'hôpital est malade. La dégradation continue de la situation matérielle et professionnelle des médecins de la santé publique est le résultat de choix inappropriés arrêtés par le ministère», indique-t-il, déplorant un phénomène d'«exode » vers le secteur privé, voire une p lus grande tentation par l'émigration. Le secrétaire général du syndicat rattaché à l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a déclaré , par ailleurs, que plusieurs dizaines de médecins comptent présenter leur démission pour partir exercer dans le secteur privé, où les honoraires d'un seul acte chirurgical peuvent être équivalents au revenu mensuel d'un médecin exerçant dans le secteur public. M. Souihli met par ailleurs en garde contre l'apparition d'un système de santé inéquitable et à deux vitesses : des établissements publics médiocres et sous-équipés pour les pauvres et des établissements offrant une bonne qualité de soins pour les riches. Répercussions financières intolérables Dans un communiqué publié à la veille de la grève, le ministère de la Santé a réaffirmé l'impossibilité d'entamer des négociations sur les majorations salariales en dehors des accords signés entre le gouvernement et l'UGTT. Le ministère regrette la décision du syndicat de recourir à la grève, notant que ce mouvement de protestation porte préjudice aux intérêts des citoyens et paralyse un service public primordial. Selon le même communiqué, les revendications du syndicat ont des répercussions financières supplémentaires sur le budget de l'Etat estimées à 80 millions de dinars annuellement, soit la moitié du budget du ministère de la Santé réservé au développement en 2013. Le ministère réaffirme, cependant, sa prédisposition au «dialogue sérieux» avec les parties syndicales au sujet de la réforme du système de santé qui repose sur des suggestions bien étudiées de nature à trouver les solutions appropriées aux problèmes et aux préoccupations du personnel de la santé loin de toute forme de pression. « Au cours des deux dernières années, des efforts ont été déployés pour améliorer les conditions de travail dans les établissement de santé à travers le renforcement du personnel hospitalier par le recrutement de 240 médecins spécialistes pour exercer, essentiellement, dans les régions intérieures du pays ainsi que de 284 généralistes et 150 pharmaciens, soit une augmentation de 40% du total des pharmaciens du secteur public et 157 médecins dentistes, avec une augmentation de 30% », souligne le communiqué. Le ministère précise, sur un autre plan, que la valeur des équipements installés dans les divers établissements publics de santé a atteint 55 millions de dinars.