La chorégraphie, dans son sens le plus communément admis aujourd'hui, soit une création dansée sur une scène, est une conception complexe qui fait appel à de multiples talents. En effet, elle demande de la part de son auteur la capacité d'imaginer la totalité d'une dramaturgie en mouvement, d'inventer une gestuelle qui corresponde au sujet de la pièce ou, dans le cas d'une œuvre dite « abstraite » qu'elle ait suffisamment de cohérence interne pour maintenir l'intérêt du spectateur. Le jeune chorégraphe Sélim Ben Safia essaie de s'illustrer dans cet art qui est pour lui une source qui émeut, qui fait réagir et éveille la conscience. Son œuvre chorégraphique se veut un tremplin qui élève l'esprit et nourrit l'âme. Sélim crée des pièces imprégnées d'espoir, de profondeur, de spiritualité avec l'espoir de toucher les cœurs par le biais de la danse. La femme est l'axe central de l'œuvre du chorégraphe Sélim Ben Safia car elle est une source inépuisable d'inspiration ainsi que le protagoniste d'une nouvelle ère car nous vivons maintenant l'ère des femmes. Sa passion, il la transmet dès ses premiers gestes. La danse est son oxygène. Une nouvelle représentation chorégraphique conçue par Sélim aura lieu aujourd'hui au 3 rue Damas, le Belvédère. Cette nouvelle création a reçu le soutien de l'Institut français de Tunisie. Elle est interprétée par Naomi Fournier et Lila Hammel. Cette pièce met en scène la Femme et sa sensualité, sa force et sa détermination. A travers ce duo, le chorégraphe met l'accent sur le passage de la "Femme enfant" à la "Femme accomplie". Sur scène la femme incarne la mère, la sœur, la compagne ou l'amie du chorégraphe, qui s'inspire encore une fois "du réel, du vécu, des rencontres et des échanges". Dans une société où la place de la "femme danseuse" est encore à définir, le propos de Selim Ben Safia ne manquera pas d'interroger chacun. Au final, Selim Ben Safia réclame un son et danse, libre de tout appui, autre que l'espace et le rythme de la musique. Danser n'est pas seulement affaire de mouvements, mais aussi de positions et de postures qui redessinent la silhouette et la métamorphosent. D' ou la nécessité de l'appui, signe tangible de l'espace qui porte le danseur