Des officiers et agents du syndicat de la douane ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'Assemblée nationale constituante (ANC) au Bardo pour revendiquer l'accélération de la promulgation d'une loi qui garantit le droit syndical et protège les syndicalistes du corps de la douane. Une délégation du syndicat a rencontré des membres de l'ANC et ses deux vice-présidents ainsi que les présidents des commissions des droits et libertés, des relations extérieures et de la finance pour discuter des revendications des employés de ce secteur. Ridha Grouji, membre du bureau exécutif du syndicat de la douane, chargé des affaires juridiques a déclaré que cette rencontre a permis de revenir sur les circonstances qui ont empêché l'adoption du projet de loi amendant les articles 8 et 9 de la loi N46 de l'année 1995 sur les droits et devoirs des employés de la douane, précisant que cette loi ne reconnaît pas le droit à l'action syndicale ni le droit à la grève. Il a expliqué que les raisons qui ont empêché l'adoption de cette loi sont d'ordre formel selon les explications fournies par les constituants lors de cette rencontre. Il a ajouté que le projet en question ne revêt pas le caractère de loi organique, et que l'erreur a été faite au niveau du ministère des finances qui a présenté ce projet de loi. Le vice-président de l'ANC, chargé du calendrier des travaux de l'Assemblée, Hatem KLaii a fait savoir que ce projet de loi sera examiné, en plénière, mercredi prochain. La délégation syndicale tiendra une réunion avec la base au sujet de la grève des agents de la douane qui sera observée pour revendiquer la légalisation du droit à l'action syndicale y compris le droit à la grève, a déclaré un membre de la délégation syndicale à l'agence TAP. Créé après la révolution, le syndicat de la douane n'a pas de légitimité en attendant l'amendement de la loi de 1995. - Un nouveau parti politique : «Mouvement Tunisie de l'Avenir» Un nouveau parti politique sous le nom du « Mouvement Tunisie de l'Avenir » et ayant pour slogan « Science-Travail-Progrès », vient d'être créé officiellement. Le président du comité constitutif et coordinateur général du parti, Marouen Sebai, a indiqué, dans la déclaration constitutive, que le parti est un mouvement politique et social qui œuvre à la consécration de l'esprit de citoyenneté et de la bonne gouvernance et à appuyer la stabilité sociale et les valeurs de la liberté et de la dignité, en respectant la souveraineté du peuple et le régime républicain. «Le parti vise à rompre définitivement avec la politique d'exclusion et de marginalisation en appliquant la politique d'équilibre régional et en offrant les moyens d'une vie digne et des emplois pour tous les citoyens», lit-on encore dans le texte de la déclaration. - Non-lieu pour le bloggeur Hakim Ghanmi Le Tribunal militaire permanent de Sfax a prononcé hier un non-lieu en faveur du bloggeur Hakim Ghanmi qui était poursuivi pour atteinte à la dignité de l'armée et de l'institution militaire. Le bloggeur a toutefois écopé d'une amende de 240 dinars pour imputation de faits illégaux à un fonctionnaire public. La Cour a, en outre, prononcé la nullité des procédures de poursuites concernant le délit d'offense à autrui à travers les réseaux publics de télécommunications. Dans ses plaidoiries, le collectif de défense du bloggeur constitué de huit avocats avaient réclamé le non-lieu au profit du prévenu, arguant que l'article 91 du Code de procédures et de sanctions militaires invoqué par la partie plaignante ne s'applique pas au cas d'espèce et que l'implication de l'institution militaire dans ce dossier relève du déni de liberté d'expression. Pendant l'intervalle du délibéré et alors que la Cour venait de se retirer pour décider de son sort, Ghanmi a fait des déclarations aux médias, affirmant que rien ne pourrait le dissuader d'exprimer ses opinions quelles que soient les poursuites qui seraient engagées contre lui. Ghanmi était poursuivi dans cette affaire pour un article publié le 10 avril dernier sur son blog et dans lequel il avait fait état de dysfonctionnements constatées à l'hôpital militaire de Gabès. - Les employés de deux sociétés de transport de pétrole et des propriétaires de louages protestent à Sfax Des employés de deux société de transport de pétrole et des propriétaires de voitures de louages se sont rassemblés, hier, devant le siège du gouvernorat de Sfax, pour protester contre "les comportements des autorités dans le traitement de leurs situations professionnelles précaires", ainsi que contre "les infractions qui menacent leurs sources de revenus". Les employés des deux sociétés de transport de pétrole ont fait part de leur rejet des résultats des appels d'offres qui ont abouti au remplacement des deux sociétés par deux autres, ce qui a conduit à l'arrêt de leurs activités et menace les sources de revenus de 160 familles. Dans des déclarations au correspondant de l'agence TAP à Sfax, des protestataires ont mis en doute "la transparence de ces appels d'offres et accusé le gouverneur de la région de refuser le dialogue avec les syndicalistes pour régler les problèmes et de saper l'action syndicale, grâce à des restrictions contre les travailleurs des deux entreprises". De leur côté, les propriétaires des voitures de louage ont critiqué "la décision du retrait de 8 autorisations à des propriétaires qui avaient délivré des attestations de travail à des chauffeurs qui avaient travaillé avec eux, afin qu'ils puissent les joindre à leurs dossiers qui leur permettent de postuler l'obtention d'une autorisation de louage".