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Le waqf , principale source de financement des universités et des prestations de santé aux Etats Unis
Fatiha Lamaâchi, professeur /chercheur à l'Université Ibnou Zouhr, Agadir- Maroc :
Publié dans Le Temps le 10 - 07 - 2013

Dans sa communication intitulée : « le waqf et le développement humain à la lumière des deux expériences islamique et occidentale », la professeur Lamaâchi a mis en exergue l'intérêt accru dans les pays occidentaux pour l'institution du waqf, désigné bien entendu par d'autres appellations.
A ce propos, elle affirme : « L'expérience occidentale en matière de waqf est une expérience réussie dont il nous faudrait nous inspirer. Je voudrais d'abord préciser que le concept de waqf remonte à des civilisations antérieures à la civilisation islamique, comme la civilisation pharaonique. Le problème, c'est que parallèlement à sa décadence et à son recul dans le monde islamique, pour des raisons administratives et politiques qu'il conviendrait mieux s'abstenir d'évoquer, l'institution du waqf a connu un intérêt et une ascension considérables. »
Comme signes de diversité et de développement du concept en Occident, professeur Lamaâchi ajoute : « On relève un certain nombre de termes équivalents au mot waqf dans la civilisation occidentale. Il y a l'endowment qui signifie la dotation faite par des individus, des entreprises ou des institutions. Elle peut concerner de l'argent, des biens ou toute source de revenus permanents, donnés à une association de bienfaisance , université, hôpital ou toute autre institution. »
Elle cite également deux autres types de waqf : « Le premier type est celui de trust : « C'est-à-dire, une opération foncière portant sur un bien mobilier ou immobilier dont le propriétaire transfère le contrôle juridique à une autre personne désignée par le mot « intermédiaire » qui se charge de la direction et de l'investissement de ces biens au profit des bénéficiaires désignés par le propriétaire. L'autre type de waqf, en Occident est ce qu'on appelle the fondation (NDLR :définie par le dictionnaire juridique comme étant un organisme de droit privé auquel, par dons, donation ou legs, une ou plusieurs personnes physiques ou morales, consacrent des biens ou des droits mobiliers ou immobiliers en vue de les affecter à une action sans but lucratif de type culturel, pédagogique, scientifique ou de bienfaisance. »
Toujours en matière d'indicateurs de l'importance en Occident, docteur Lamaâchi, précise : « Dans le domaine de la bienfaisance aux Etats et selon les statistiques de 1989, 56% des prestations sanitaires sont fournies par des associations caritatives. De plus, les hôpitaux de bienfaisance étaient trois fois plus nombreux que les hôpitaux commerciaux et comptaient cinq fois plus de lits, ce qui montre l'importance du rôle du waqf dans les systèmes occidentaux, en tant qu'institution opérante dans le domaine social et du développement humain. Ainsi, dans le domaine du financement de la recherche scientifique, la contribution des institutions du waqf est très consistante : par exemple les ressources attribuées à certaines universités s'élèvent à 132 milliards de dollars. Rien que pour l'Université de Harvard, le financement en provenance des instituions du waqf atteint les 37 milliards de dollars, pas moins de 23 milliards de dollars pour l'université de Yane et 16 milliards de dollars pour l'université du Texas.
Alors que préconiser pour booster le waqf dans les pays musulmans ? – La réponse est la suivante : « Le waqf est en l'état actuel des choses au creux de la vague mais la situation n'est pas irrémédiable car il est possible de remettre d'aplomb les institutions du waqf et leur faire retrouver leur efficacité d'antan. Pour ce faire, l'action première à entreprendre, particulièrement dans le domaine social est d'œuvrer à diffuser la culture du waqf et à en ressusciter la tradition. Il est recommandé également de développer les mécanismes de gestion et de mise en valeur de cette institution, de façon à en accroître les ressources et la capacité de production. Il faut aussi promulguer des lois en tirant profit de l'expérience occidentale mais dans le strict respect des objectifs de loi islamique. »
A la question de savoir s'il y quand même des expériences réussies à citer dans le monde musulman, la conférencière signale : « Il existe certains fonds du waqf alimentés par des personnes et qui sont destinés à couvrir les besoins de certaines franges de la société. On pourrait par exemple s'inspirer de l'expérience koweitienne en la matière. »
La professeur Lamaâchi fait remarquer aussi : « Outre les actions de bienfaisance d'ordre social, les fonds en provenance du waqf peuvent servir à financer des projets économiques, à condition, bien entendu, que ces projets soient conformes à la Chariaâ. »


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