Ils sont tout de même cousins, issus du germain. Cherchez les ramifications vous trouverez les alliances. On ne pactise pas avec le diable. Il y a un prix à payer, et il n'y aura pas assez de toute une vie pour le regretter. Les martyrs n'ont pas donné leur sang, pour sanctifier d'autres crimes à venir. Faudra-t-il abdiquer de toutes formes d'espoir ? La réponse est du côté du Bardo ; là où les sit-inneurs ont installé leurs pénates, dans la perspective de déboulonner ce qui refuse de l'être. Mais eux, ils sont là, et ils ne se laissent pas décourager pour autant. Eux, c'est cette belle jeunesse qui ne s'en laisse pas conter, qui exhibe fièrement le drapeau de la Tunisie, sans autre vœu, que de le voir flotter, souverain ; libre et sans entraves, en refusant les compromis, et les compromissions. Et les odieux mensonges qui contribuent à mener le pays à sa perte. Mais, le pays n'est perdu que pour ceux qui aiment trop leurs propres intérêts, pour pouvoir lui trouver une place dans leur cœur. On leur donnerait le bon Dieu sans confession mais c'est leur commerce, et non pas leur crédo. Et leur auréole, c'est du toc. Ce qui est vrai par contre, ce qui relève du vivant, de l'espoir, de devenir de toute une nation, ce qui fait qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter en profondeur, c'est vraiment la jeunesse de ce pays. Celle qui est libre dans sa tête, libre dans ses idées, et pour qui le mot « persévérance » a encore un sens, et sait dessiner un futur avec des couleurs arc-en-ciel, pour honorer la mémoire de tous ceux qui sont partis un peu trop tôt pour avoir trop aimé la Tunisie. Cette jeunesse, rétive à tout embrigadement, eh bien, il faudra se lever tôt, pour pouvoir lui barrer la route et l'empêcher d'aller de l'avant. Ceux qui regardent trop derrière eux, finiront par être transformés en statues de sel. Le train ne sifflera pas trois fois…