* La CGTT propose un don d'une journée de travail au profit des familles des soldats assassinés au Mont Châambi Une Tunisie éplorée vit des déchirements entre ses enfants, un pays ensanglanté, assassinats politiques, actes de terrorisme, tragédie au mont Châambi…laissent pantois et confus, classe politique et différentes composantes de la société civile. La peur et la crainte prennent le dessus quant à l'avenir sombre qui se dessine. Les élites du pays semblent sortir de leur torpeur pour réagir. Le moment n'est plus aux déclarations d'intentions. Il faudrait se dresser tout en bloc pour contenir les assauts terroristes et les mettre hors d'état de nuire. La Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT) dirigée par Habib Guiza s'est mobilisée pour participer à l'élaboration des solutions à adopter pour sortir la Tunisie de la crise. Lors de la dernière réunion de son Conseil fédéral, elle a dénoncé les assassinats politiques qui ont eu pour victimes les martyrs de la Patrie : Lotfi Naguedh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. La CGTT déplore aussi, les agressions perpétrées contre les forces de sécurité intérieure et la tragédie de Châambi. Habib Guiza et son organisation revendiquent la formation d'une Commission d'enquête qui se penchera sur les assassinats politiques, les agressions, la violence, dévoilera la vérité. Les criminels doivent être traduits en justice. Habib Guiza propose aux adhérents de son organisation de faire don d'une journée de travail au profit des familles des martyrs de la Nation, nos valeureux soldats. Il appelle toutes les organisations nationales, les partis politiques, les associations, les Ligues et les entreprises à soutenir cette initiative. S'intégrant dans les mouvements de masse, il appelle à l'organisation de marches silencieuses avec les autres associations et partis politiques pour exprimer le rejet de la violence et l'assassinat, ainsi que le soutien à l'armée et à la sécurité nationale dans leur lutte contre le terrorisme. Au sujet de la crise politique aiguë par laquelle passe le pays, Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT, a déclaré au Temps qu'il s'agit de revoir le processus de transition. « Une refondation totale du processus est nécessaire. Cette refondation ne doit pas se limiter à l'aspect politique. La question de la sécurité est très importante. La situation est très grave. Certains font de la surenchère », dit-il. Certains proposent la démission du Gouvernement et la dissolution de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC). D'autres se contentent de démettre le Gouvernement et proposent que la Constituante continue à fonctionner jusqu'au 23 octobre prochain, en terminant l'élaboration et l'adoption de la Constitution, la rédaction de la loi électorale et la mise en place de l'Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE). Habib Guiza, appelle à la démission du Gouvernement et la formation d'un Gouvernement de compétences nationales présidé par une personnalité nationale indépendante. Il est favorable à ce que la Constituante poursuive son travail jusqu'au 23 octobre prochain. « L'ANC doit se consacrer à l'achèvement de l'élaboration de la Constitution, afin qu'elle soit meilleure que celle de 1959 et élabore la loi électorale », affirme le secrétaire général de la CGTT. La CGTT ne veut pas que les choses se limitent à l'aspect politique des solutions. « Entre temps, il faut s'intéresser à l'aspect sécuritaire qui est très important. Il faut être solidaire avec l'armée et les forces de sécurité. En même temps, il ne faut pas oublier que la situation économique est catastrophique. La situation sociale est très délicate. Sans résoudre ces problèmes on aurait préparé la voie au terrorisme », dit Habib Guiza. Il considère que ce sont des conditions pour la réussite de la transition démocratique. Le Conseil fédéral de la CGTT appelle les Tunisiens à l'unité dans cette conjoncture délicate et sensible pour faire face aux forces terroristes et fascistes et se mobiliser pour la réussite de la transition démocratique fondée sur les valeurs de la dignité, la citoyenneté, les libertés et la justice sociale, pour construire bâtir un Etat civil démocratique et social.