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Ennahdha ouvre la porte à deux probables alliés: Béji Caïd Essebsi et Hachemi El Hamdi ANC-Plus de limite d'âge ou de nationalité pour être candidat à la Présidence de la République
• La commission des consensus propose l'interdiction du «nomadisme politique» au sein du prochain parlement La commission des consensus au sein de l'Assemblée nationale constituante (ANC) a annoncé, mercredi, avoir conclu un accord sur la révision des conditions de candidature aux élections présidentielles. La limite d'âge fixé à 75 ans dans le projet de Constitution a été ainsi annulée. De plus, les Tunisiens ayant une double nationalité pourraient désormais briguer la magistrature suprême. Toutefois, il est précisé qu'une fois élu, le candidat binational devra renoncer à sa nationalité étrangère. Ces nouvelles dispositions ont été ont été approuvés par les députés du mouvement Ennahdha. Elles ont été, toutefois, rejetées par élus du Congrès pour la République (CPR) et du mouvement Wafa et du courant démocratique. Les principaux bénéficiaires de ces aménagements réclamés depuis plusieurs mois par une large frange de l'opposition sont les leaders de Nidaâ Tounes, Béji Caïd Essebsi (87 ans), et du Courant Al-Mahabba (ex président de la pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement/Al Aridha Chaâbia), Hachemi El Hamdi. Ce dernier dispose de deux nationalités, une tunisienne et une britannique. Certains observateurs estiment que le mouvement Ennahdha ouvre ainsi la porte à deux de ses probables futurs alliés, allant jusqu'à dire que le parti au pouvoir a conclu des marchés avec Hachemi El Hamdi et Béji Caïd Essebsi. Selon ces mêmes observateurs, Ennahdha sait très bien qu'elle ne peut plus compter sur le CPR et Ettakatol, ses actuels alliés qui occupent le bas du tableau dans les sondages.
«Nomadisme politique» Le leader du courant Al-Mahabba s'est rapproché ces derniers mois avec le mouvement Ennahdha, dont il était membre jusqu'au début des années 90. Le patron de la chaîne Al-«Mustakilla» ne rate, en effet, aucune occasion lors de ses nombreuses sorties médiatiques pour affirmer son attachement à la légitimité électorale. Du pain béni pour Ennahdha qui subit de fortes pressions pour céder le pouvoir. Le fondateur de Nidaâ Tounes s'est, quant à lui, démarqué des positions des autres formations d'opposition, en se déclarant opposé à la campagne Erhal (Dégage) lancée par des formations de gauche pour déboulonner les responsables nommés par le gouvernement dirigé par Ennahdha et en prônant au tout bout de champ le dialogue et le rapprochement entres les diverses forces politiques pour sortir de la crise. Sur un autre plan, la commission des consensus a proposé l'interdiction du «nomadisme politique» au sein du prochain parlement. Ce phénomène qui se résume au fait qu'un député élu sous les couleurs d'un parti rejoigne un autre groupe parlementaire s'est renforcé ces derniers mois au sein de l'ANC. Au point que certains partis créés après les élections du 23 octobre 2011 sont parvenus à constituer des groupes parlementaires. A noter que la commission des consensus se réunit et publie régulièrement les résultats de ses travaux en dépit de la décision de la suspension des travaux de l'Assemblée, prise par Mustapha Ben Jaâfar.