La «transhumance politique» bat son plein à l'ANC La vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante, Mehrezia Laâbidi, a annoncé vendredi que l'élu Kamel a rejoint le groupe du mouvement islamiste Ennahdha au sein de l'Assemblée. Elu sous les couleurs du Mouvement des Démocrates Socialistes (MODS) dans la circonscription de Kasserine, M. Saâdaoui est ainsi devenu le 90ème constituant membre du parti majoritaire au sein de l'Assemblée. D'autre part, Mohamed Tahar Al Ilahi, président du groupe « Liberté et Dignité » à l'ANC a annoncé que les deux élus ont rejoint ce groupe créé par des dissidents de la Prétérition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al-Aridha Chaâbia) de Hachemi El Hamdi. Il s'agit de Jalel Farhat (indépendant) et Souhir Dardouri (démissionnaire du CPR). Selon des informations circulant dans les coulisses de l'ANC, le groupe Liberté et Dignité pourrait bientôt se renforcer davantage grâce à l'adhésion de trois autres élus. A noter que le phénomène de la transhumance politique s'est renforcé ces derniers mois. Certains partis créés après les élections sont même parvenus à constituer des groupes parlementaires. C'est notamment le cas Nida Tounes (L'Appel de la Tunisie) a ainsi attiré onze élus. Ajmi Lourimi appelle Ennahdha à reconsidérer sa position vis-à-vis de Hachemi El Hamdi Ajmi Lourimi, membre du Bureau politique d'Ennahdha, a appelé, vendredi, son parti à reconsidérer et à repenser positivement sa position vis-à-vis du leader de Tayar Al Mahabba (Le courant de l'Amour), Hachemi El Hamdi. «Nous devons revoir positivement la nature de nos relations avec Hechmi Hamdi après qu'il ait dénoncé le coup d'Etat en Egypte et appelé à la constitution d'un front démocratique pour la défense de la légitimité et de l'Etat civil. », a-t-il notamment précisé. Et d'ajouter : « L'engagement sincère de l'homme à défendre la volonté populaire et le choix démocratique doit être pris en considération». L'ex leader la Prétérition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al-Aridha Chaâbia), deuxième force politique après Ennahdha en termes de nombre de sièges récoltés durant les élections du 23 octobre, a multiplié les sorties médiatiques dénonçant un coup d'Etat militaire en Egypte et appuyant la légitimité du président élu Mohamed Morsi. Celui qui était durant les années 80 un militant d'Ennahdha a également exprimé sur sa chaîne Al-Mustakella qui émet depuis Londres son attachement à la légitimité électorale en Tunisie. Né le 28 mars 1964 à Sidi Bouzid , Hachemi Hamdi s'est politisé à l'adolescence, rejoignant le Mouvement de la tendance islamique (MTI), ancêtre d'Ennahdha. Cela lui vaudra six mois de prison en 1983, et trois jours en 1984. Face à la pression, il s'exile l'année suivante au Soudan, avant de rejoindre en 1989 à Londres Rached Ghannouchi, le leader du MTI. Mais les relations entre les deux hommes, qui ont pourtant habité le même quartier d'Acton pendant vingt-deux ans, se détériorent rapidement. Hachemi El Hamdi plaidait pour un rapprochement avec Ben Ali afin d'éviter la répression sauvage des islamistes restés en Tunisie. Ghannouchi ne voulait pas en entendre parler. Hachemi Hamdi quitte définitivement la mouvance islamiste au milieu des années 1990 et rencontre à plusieurs reprises Ben Ali, officiellement pour tenter de le persuader de négocier avec les islamistes. L'heure de gloire de ce journaliste de métier survient en 1999 quand il crée sa télévision, Al-Mustakilla. Il lance le talk-show hebdomadaire « Grand Maghreb » qui a fait fureur en Tunisie. D'autant plus que l''antenne était ouverte à l'opposition qui brocardait le régime de Ben Ali Brusquement, pourtant, tout s'arrête. Hachemi El Hamdi est alors accusé d'avoir retourné sa veste et de s'être rallié à Ben Ali. Avant les élections du 23 octobre 2011, Hachemi Hamdi a mené sa campagne sur sa chaîne Al-Mustakell. Quotidiennement, il répétait son programme aussi simple que concret : soins gratuits pour tous, transports publics gratuits pour les plus de 65 ans, 200 dinars (100 euros) pour les sans-emploi en échange de deux jours de travail d'intérêt public. Le populisme était payant, en dépit du fait que l'instance des élections ait retiré plusieurs sièges à Al-Ardidha Chaâbia.
Le syndicat général des caisses sociales dépose un préavis de grève pour les 15 et 16 juillet Le syndicat général des caisses sociales relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) vient de déposer un préavis de grève pour les 15 et 16 juillet pour protester contre le refus du ministère des Affaires sociales de satisfaire les revendications des agents et cadres exerçant au sein de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), de la Caisse Nationale de la Retraite et de la Prévoyance Sociale (CNRPS) et de la Caisse Nationale d'Assurance-Maladie (CNAM). Les revendications du personnel de ces trois caisses sont notamment d'ordre matériel : revalorisation des primes, tickets restaurants, indemnités de l'Aïd etc…
Le parti El Amen met en garde contre la «wahabisation » de la mosquée Zitouna Le parti centriste El-Amen a condamné les tentatives du ministère des Affaires religieuses d'asseoir par la force son hégémonie sur la grande mosquée Zitouna, à Tunis. Dans un communiqué, rendu public hier, le parti a appelé à la neutralité de la grande mosquée Zitouna, une institution religieuse qui doit rester à l'écart des manœuvres partisanes et tiraillements politiques. Le parti a jugé primordial de protéger cette institution contre l'influence de la pensée wahhabite et des imams appelant au jihad, soulignant la nécessité de conserver l'identité culturelle et religieuse du pays.
Hamma Hammami écarte l'option d'une coalition électorale entre le Front populaire et l'Union pour la Tunisie Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a écarté, jeudi, toute coalition électorale entre le Front populaire et l'Union pour la Tunisie. Selon lui, les deux coalitions peuvent, toutefois, cordonner leurs positions sur certaines questions bien déterminées ou mener des actions communes sur le terrain. M. Hammami a noté que le Front Populaire et l'Union pour la Tunisie se sont réunis, dans le cadre de la conférence de salut national car « il y avait péril en la demeure ».Il a estimé, dans ce cadre, que « la Tunisie court un réel danger puisqu'elle elle est confrontée à une crise multiforme et à haut risque (terrorisme, violence politique, cherté de la vie, contrebande, recrudescence du chômage et de la précarité sociale, menaces sur les libertés individuelles et collectives…). Le leader du front populaire a tenu à préciser que les divergences avec l'UPT, particulièrement avec sa composante le parti Nida Tounès, concernent son programme économique qui prône une dépendance de l'économie tunisienne à l'étranger et des options économiques libérales alors que le Front populaire plaide pour économie nationale où l'Etat encourage l'initiative privée mais contrôle les secteurs stratégiques.