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Meurtre ou suicide ?
Publié dans Le Temps le 01 - 09 - 2013

Affaire classée depuis trois ans. Le rapport de fin d'enquête stipule dans sa conclusion que la victime, un quinquagénaire s'est donné la mort en s'immolant par le feu suite à une crise d'hystérie. Il a eu une forte dispute avec son épouse au cours de laquelle il est sorti de son état normal et n'arrivait plus à raisonner. Les enquêteurs ont exclu toute intention de crime perpétré contre lui par son entourage.
Mais voilà que dernièrement, un témoignage est venu confirmer les doutes que formulaient ses parents et ses proches. Ces derniers ont demandé une reprise du procès et une nouvelle enquête car ils considèrent que le défunt ne s'est pas donné la mort mais plutôt assassiné par sa femme et son entourage.
La nouvelle requête formulée par les parents de la victime, stipule qu'il s'agit d'un père de trois enfants. Il vivait en harmonie totale avec son épouse, seulement et au cours des derniers mois avant sa mort, il a voulu changer de résidence et s'éloigner un peu de ses beaux-parents et ses belles- sœurs avec qui il partageait la même maison. Il s'est en effet rendu compte qu'il dépensait beaucoup plus que ce que son salaire lui permettait. Il faisait la sourde oreille pour faire plaisir à sa femme, mais l'exagération de cette dernière l'a poussée à agir de la meilleure manière pour rétablir son équilibre financier et éviter des problèmes à son couple.
Seulement ce n'était pas l'avis de son épouse. Elle ne voulait pas habiter loin de ses parents. Elle était trop liée à ses sœurs pour pouvoir les quitter. Elle a refusé l'idée de son mari et l'a obligé, malgré lui, à cohabiter avec ses parents.
Cela n'a pas duré longtemps car le défunt est arrivé à un stade d'incompatibilité d'humeur flagrante avec ses beaux-parents à tel point que pour éviter tout problème, il a loué un appartement et s'y est installé espérant que son épouse finirait par le rejoindre. Mais l'obstination de cette dernière a attisé le feu et les disputes sont devenues quotidiennes.
Sa femme explique dans ses déclarations qu'à la suite d'une altercation avec son époux, ce dernier, dans un état d'hystérie totale, a versé sur son corps de l'essence et mis le feu. Elle a déclaré qu'elle a tenté de le sauver en le transportant d'urgence à l'hôpital, mais la gravité des brûlures a eu raison de lui.
Informés, les parents de la victime, ont douté de la version de l'épouse, ils étaient persuadés que leur fils ne pouvait pas commettre un acte de suicide mais ils n'avaient aucune preuve formelle leur permettant de demander une enquête approfondie sauf que lors d'une dernière rencontre avec ses parents il leur a déclaré qu'il est menacé de mort par son épouse et ses sœurs. Il a en outre déclaré qu'il a été agressé à plusieurs reprises.
Les doutes de la famille ont été confirmés dernièrement après le témoignage d'une voisine des parents de l'épouse qui a confié à un proche du défunt que le jour des faits, ce dernier ne s'est pas suicidé comme cela a été précisé mais elle a déclaré qu'une grosse dispute a éclaté la veille entre le couple. Elle a entendu l'épouse menacer le défunt en lui disant qu'il regrettera amèrement sa décision d'aller habiter tout seul. Elle l'a carrément chassé du domicile de ses parents et lui a intimé l'ordre de venir le lendemain prendre ses affaires personnelles.
Le lendemain et au moment où il s'est présenté, il ne portait aucune bouteille contenant du liquide. Il a trouvé ses belles-sœurs en train de l'attendre. Dès qu'il a mis les pieds à l'intérieur de la maison il a été sévèrement agressé, puis la voisine a entendu le défunt hurler de douleur et demandant de l'aide. Tout de suite après l'épouse est sortie dans la rue demandant de l'aide déclarant que son époux s'est immolé par le feu. Elle a déclaré qu'il avait sur lui une bouteille contenant du liquide qu'il a versé sur son corps.
Cette voisine s'est dite prête à confirmer son témoignage devant les autorités judiciaires.
Au vu de ce nouveau témoignage, la famille de la victime a déposé plainte auprès du procureur de la république demandant une reprise du procès et l'ouverture d'une nouvelle enquête se basant sur ce nouveau témoignage combien important de la voisine.


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