Les liens les unissant étaient manifestement des plus solides, d'autant qu'ils ont vécu une belle idylle avant de se décider à s'unir pour le meilleur et pour le pire. Tout s'est bien passé, d'ailleurs, ce fut une fête des mille et une nuits, qu'ils ont voulue inoubliable. Tant et si bien que dans leur entourage on n'a pas cessé d'en parler pour un bon bout de temps. Pour peu on l'aurait inscrite dans le tableau restreint des célébrations des cérémonies de mariage à se terminer sans la moindre anicroche ou une quelconque animosité entre les deux familles, particulièrement opposant, comme c'est souvent le cas, les mères respectives des heureux mariés.. Une seule tache à ce beau tableau, unique en son genre, le couple, manque de moyens oblige, a dû élire domicile sous le toit paternel de l'époux. Momentanément, pensait la jeune mariée, le temps que son conjoint et elle-même trouvent l'équilibre auquel ils tendaient. Mais les temps sont si durs ces dernières années, qu'ils ont dû déchanter, du moins la jeune épouse se trouvant acculée à vivoter au gré de son maigre salaire, son compagnon n'ayant pas parvenu à décrocher le moindre boulot, après avoir perdu son poste de technicien dans un atelier de confection. C'est à partir de là que les difficultés ont surgi au sein du couple, notamment la jeune femme victime d'une grosse pression, sans compter certains accrochages l'opposant, c'est inévitable, à sa belle-mère, d'un côté, et ses deux belles-sœurs, de l'autre. L'atmosphère est devenue ainsi quasiment insupportable, malgré ses tentatives continues d'y remédier. Or, la tension ne cessait de monter au sein du ménage, d'autant que l'épouse ne faisait plus que se lamenter, mettant la pression sur son conjoint, faute bien sûr de pouvoir répliquer à ses trois « rivales ». Pratiquement, deux années sur ce rythme presque infernal. L'arrivée du mois saint ces derniers temps n'allait pas arranger les choses. Bien au contraire, la tension montait graduellement, envenimant la vie du couple. Au terme de la première semaine, la situation atteignait un point de non retour, essentiellement du côté de l'époux mis désormais entre l'étau et l'enclume, au point de perdre un jour la boule et agresser sa compagne. Verbalement d'abord, puis physiquement, au moment où celle-ci s'affairait à préparer le dîner pour la rupture du jeûne. En guise de réaction, peut-être également dans un geste désespéré de défense, la jeune femme n'a pas trouvé mieux que de lui balancer la friteuse en pleine figure. Malgré son réflexe d'éviter le jet brûlant, le liquide l'a atteint en plusieurs endroits de la tête, de la poitrine surtout. C'est la direction de l'établissement hospitalier vers lequel la victime a été acheminée qui a alerté les auxiliaires de la justice, ceux-ci se saisissant de l'affaire et procédant à l'interpellation de l'épouse… M.B.AHMED
La défaillance morale d'une dame sans ressources Bien que les délits soient condamnables et particulièrement les délits d'escroquerie et de vols qualifiés, mais souvent certains inculpés, fragiles sur le plan moral, ne pouvant résister face à des situations douloureuses, se trouvent confrontés à des problèmes qui agissent sur leur manière de réfléchir et sur leurs comportements pour les pousser à commettre des actes illicites. C'est pour ces raisons que certains juges prennent en considération les circonstances atténuantes pour infliger à ce genre d'inculpés le minimum de peine. C'est le cas de cette jeune dame, démunie de toutes ressources financières, sans travail , qui se trouve obligée chaque jour de se procurer un peu d'argent pour nourrir ses parents (son père et sa mère) à sa charge et nécessitant également certains médicaments pour soulager leurs douleurs face à la maladie. Lasse de la mendicité et de travaux domestiques pénibles chez les maîtresses de maison, elle est tombée dans le piège du gain facile en choisissant le vol qualifié. Pour la réussite de ses coups, elle a élaboré un plan bien étudié pour échapper à la justice, mais la vigilance d'une de ses victimes l'a fait chuter. Elle a été arrêtée par la police. Un bijoutier propriétaire d'une boutique à Souk El Berka à la Médina de Tunis s'est étonné de voir la dame se présenter quotidiennement dans sa boutique pour vendre des colliers d'une valeur respectable. Elle demandait des prix très abordables et ne correspondant pas à leur valeur réelle. Aussi elle présentait à chaque fois des modèles différents. Les doutes du bijoutier l'ont poussé à alerter les autorités. Des agents de la brigade économique se sont mis à l'œuvre pour récolter des preuves irréfutables mettant en cause la dame. La dame agissait de la sorte. Elle se présente chez un bijoutier et lui demande de lui montrer des colliers et des chaînes. Ce dernier étale devant elle une panoplie de bijoux et entame la discussion pour fournir des explications sur la qualité et la valeur de son produit. La dame contemple et puis fait son choix sur des chaînes ou des colliers, les dépose dans son sac, puis en complicité avec une tierce personne elle reçoit un appel téléphonique. Elle entame la discussion pendant que le bijoutier range ses produits dans la vitrine. La dame fait mine de ne pas bien écouter son interlocuteur du téléphone, quitte le magasin pour mieux entendre. Une fois dehors elle s'éclipse et disparaît dans les ruelles du souk. Ce n'est que très tard que le bijoutier se rende compte qu'il a été spolié et volé par la dame. Elle a refait le coup à plusieurs bijoutiers, ce qui les a poussés de déposer plainte puis d'aider les forces de l'ordre à arrêter la dame. C'est lors d'une opération de vente. Elle a proposé ses colliers volés à un bijoutier en lui demandant un prix dérisoire. Ce dernier a accepté l'offre et a demandé à la dame de passer le lendemain pour encaisser l'argent. C'est ainsi que le lendemain elle a été arrêtée en flagrant délit. Conduite au poste elle s'est mise à table et a avoué tous ses forfaits déclarant avoir été dans l'obligation de procéder à commettre ce genre de délits pour venir en aide à ses parents sans aucune ressource. Elle regretté cela, et a demandé pardon et a promis de ne plus revenir à l'avenir à ce genre de procédés. Elle a été incarcérée en attendant la fin de l'enquête pour la traduire devant une chambre correctionnelle. AA
Usurpation d'identité et arnaque La jeune fille ne faisait que tourner en rond pendant toute la matinée. Elle s'est rendue aux sièges des différents ministères et aussi dans différentes sociétés à la recherche d'un travail. Elle était à bout lorsqu'elle a décidé de s'attabler dans une cafétéria pour se reposer. Elle était pâle et son regard laissait entrevoir des signes de tristesse et d'amertume. Elle a derrière elle des parents sans ressources qui attendent son aide. Elle pense à son avenir et surtout à la période de chômage qu'elle est en train de subir. Tout cela traversait son esprit. Elle tremblait un peu et ses nerfs tenaient à peine. Alors qu'elle était engloutie dans ses pensées, un Monsieur assez présentable s'est approché d'elle. Il lui a fait savoir qu'il a remarqué sa perturbation et qu'il est prêt à l'aider si elle le désire. Il parlait correctement et donnait une impression de gentillesse que la jeune fille l'avait cru dès la première minute. Aussi elle avait besoin de s'ouvrir à quelqu'un, lui raconter sa misère et le tas de problèmes qu'elle subit régulièrement. Elle lui a parlé bien sûr de son problème de chômage. Le Monsieur tout en utilisant son charme de Belhomme, s'est présenté en tant que chef de brigade de la police judiciaire et que de part son travail il connaît plusieurs responsables bien placés dans plusieurs administrations et qu'il va tout faire pour lui trouver un emploi. Un brin d'espoir est venu apaiser l'esprit de la jeune fille. Elle l'a remercié. Un rendez vous a été pris pour qu'elle lui fournisse tous les papiers nécessaires : diplômes, papiers d'identité et autres. Le lendemain la jeune fille s'est présentée au rendez vous. Elle lui a remis tout un dossier, mais le Monsieur lui a expliqué qu'il est obligé de motiver un fonctionnaire chargé des dossiers de l'emploi. Ce dernier lui a demandé la somme de 600 Dinars pour appuyer la demande et faire passer le dossier parmi les premiers candidats. N'ayant pas d'argent, la jeune fille lui a promis de tout faire pour lui procurer la somme, et c'est ce qui s'est passé. La jeune fille est allée s'endetter auprès de membres de sa famille afin d'activer les choses et elle lui a finalement remis six cents dinars. Depuis ce moment, le Monsieur s'est éclipsé et n'a plus donné signe de vie. Il a fermé son téléphone portable. Elle a essayé de le revoir à plusieurs reprises mais toutes ses tentatives sont restées vaines. Elle a fini par se convaincre qu'elle a fait l'objet d'arnaque. Elle s'est rendue au poste de police pour déposer plainte. Elle a donné le signalement de l'individu. Après plusieurs semaines d'investigations et de recherches, l'individu a été identifié par la police. Il a été arrêté. Il a été traduit en état d'arrestation devant une chambre correctionnelle (session estivale) du tribunal de Tunis. Interrogé par le juge, il a réfuté l'accusation et a nié totalement les faits. Mais ses déclarations n'ont pas convaincu le juge qui l'a confronté avec ses aveux donnés lors de l'enquête préliminaire et aussi lors de sa confrontation avec la victime. Après les plaidoiries des avocats et les délibérations, le juge a condamné l'inculpé à une peine de huit mois de prison ferme avec remboursement de la somme à la plaignante et une amende conséquente. AA
Importation illicite de fusils de chasse Deux citoyens Tunisiens résident à l'étranger ont comparu en état d'arrestation devant une chambre correctionnelle du tribunal de Tunis (assise estivale) inculpés d'importation de cinq fusils de chasse d'une manière illicite car ne bénéficiant d'aucun accord préalable des autorités Tunisiennes. Ils ont été arrêtés par les agents de contrôle des frontières appartenant à la Direction de la douane du port de la Goulette. Le propriétaire de la voiture de transport léger a répondu en premier aux questions du juge. Il a déclaré qu'il séjourne depuis une dizaine d'années. Il transporte continuellement des marchandises et durant toute cette période il n'a jamais été mêlé à des affaires de ce genre. Dans le cas de cette affaire il a déclaré qu'il a fait confiance au deuxième inculpé et n'a pas pris soin de contrôler la marchandise embarquée. Il a affirmé n'avoir jamais été mis au courant de l'existence de cinq fusils de chasse. C'est un ami de longue date a-t-il déclaré. Le deuxième inculpé responsable de l'importation des fusils a avoué au juge sa responsabilité. Il a déclaré qu'il les a importés dans le but de garder un fusil pour lui et d'offrir les quatre autres à des chasseurs de sa connaissance. Les avocats de la défense ont demandé au juge le report de cette affaire pour un complément d'études des éléments du dossier et ont également demandé la libération provisoire de leurs clients se basant sur le fait que la période de leur détention depuis le déclenchement de cette affaire a dépassé la peine qu'ils encourent. L'affaire a été reportée mais la libération provisoire n'a pas été accordée. AA
Braquages, détournements et viols en série Le juge d'instruction du tribunal de première instance de l'Ariana a lancé un mandat de dépôt à l'encontre d'un individu travaillant dans des chantiers de construction. Il est impliqué dans 7 délits (Braquages, détournements et viols). Il s'agit d'un monstre agissant sans scrupules contre tout ce qui est sexe faible. Les agents de la brigade d'intervention de la Direction régionale des affaires criminelles l'ont arrêté dernièrement puisque recherché suite aux multiples plaintes déposées contre lui. La dernière plainte a été déposée par une dame. Une femme mariée qui a perdu son fils. Elle s'est rendue au cimetière pour se commémorer devant le tombeau de son fils défunt. Alors qu'elle était en pleurs, elle a été abordée par cet individu qui, sans lui laisser le temps de réagir, a tiré un couteau et lui a collé la pointe au niveau de ses côtes l'obligeant sous la menace de le suivre. Il est arrivé à s'isoler avec elle dans un coin du cimetière où aucune âme ne bouge. Il lui a pris tout ce qu'elle avait sur elle. Quelques bijoux, son téléphone portable et tout l'argent qu'elle avait. Cela n'a pas été suffisant car profitant de son état de choc causé par la peur, il l'a déshabillée et violée sauvagement. Il a été arrêté dans un chantier en construction se trouvant dans la capitale. Interrogé, il a nié toute implication dans les délits qui lui sont reprochés. Mais devant le juge d'instruction, il a été confronté avec toutes ses victimes. Elles l'ont reconnu. Ainsi et devant toutes les preuves il n'a pu que reconnaître sa responsabilité dans tous les délits qui lui étaient attribués. Il a avoué avoir commis les 6 délits au cours de l'été 2012 alors que le septième a été commis en 2013. Il a été incarcéré en attendant sa traduction devant le tribunal pour répondre de ses forfaits. AA
Condamné pour cambriolage Cette affaire remonte au mois de Janvier 2011. L'inculpé âgé de 31 ans ayant un casier judiciaire assez chargé a accédé au domicile privé d'un citoyen après avoir forcé toutes les serrures menant aux différents lieux de la maison. Il a mis la main sur des bijoux estimés à 2000 Dinars puis s'est introduit au garage où il a pris des sacs de ciments et différents matériaux de construction. Il a pu grâce à l'aide de deux individus de sa connaissance charger dans sa voiture tout le butin. En rentrant chez lui, le propriétaire des lieux s'est rendu compte du cambriolage et a pu grâce au témoignage de deux voisins identifier le malfaiteur. Il s'est rendu de suite au poste de police où il a déposé plainte en donnant toutes les informations nécessaires ainsi que le témoignage combien important de ses voisins. L'individu a été arrêté. Il a été incarcéré en attendant la fin de l'enquête. Mais les évènements de l'époque n'ont pas permis aux enquêteurs de clore le dossier pour traduire l'inculpé devant la justice. Puis au cours des journées de la révolution, l'inculpé s'est échappé de son lieu de détention. Dernièrement il a été arrêté de nouveau. Le dossier du cambriolage a été rouvert. Interrogé il a nié toute implication malgré sa confrontation avec le témoignage des deux voisins de la victime. Il a été traduit devant une chambre criminelle du tribunal de Gafsa. Devant le juge il a maintenu ses déclarations se disculpant d'avoir cambriolé le domicile. Mais devant les preuves irréfutables et le témoignage des voisins qui n'avaient rien contre lui il a été condamné à une peine de quatre ans de prison ferme avec restitution de tous les biens volés et une amende conséquente.