Le ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou s'est rendu, hier soir, à la prison civile de Gabès d'où se sont évadés hier matin à l'aube, 49 détenus. Il a annoncé l'arrestation de 35 prisonniers sur un total de 49 évadés et leur réincarcération dans la prison. Nadhir Ben Ammou a indiqué au correspondant de TAP dans la région, qu'il est venu s'enquérir du déroulement précis des faits et de l'état des prisonniers dans cet établissement pénitentiaire. Une enquête judiciaire et administrative a été ordonnée pour déterminer les circonstances exactes de cette évasion, a précisé le ministre, indiquant que certains détenus évadés ont été réincarcérés avec l'aide de leurs familles. Des détenus dans l'une des cellules de la prison civile de Gabès se sont évadés hier après avoir attaqué un des agents pénitentiaires, indique une source sécuritaire. Ces détenus, pour la majorité des jeunes, sont impliqués dans des affaires de droit commun, précise-t-on de même source. La prison civile de Gabès est située entre la ville de Ghannouch et la route périphérique de Gabès. Plusieurs prisonniers de sont évadés de la prison de Gabès lors de la révolution. Quelques mois après, il y a eu une autre tentative d'évasion avortée. Le groupe d'Ennahdha décide d'accentuer la pression sur Ben Jaâfar pour la reprise des travaux de l'ANC Le vice-président du groupe d'Ennahdha, Walid Bennani, a déclaré, hier, aux médias,que son groupe et d'autres députés comptaient faire pression sur le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, pour l'amener à convoquer une séance plénière. Il a précisé qu'un rassemblement de protestation se tiendra devant le bureau du président de l'ANC et que le Tribunal administratif sera saisi d'une plainte. A l'issue d'une réunion au Palais du Bardo, Bennani a indiqué à la presse que les représentants du groupe d'Ennahdha ont discuté de l'éventualité de la tenue,aujourd'hui, d'une séance plénière après la présentation d'une motion dans ce sens. Il a été décidé de nouvelles tractations, ce matin, avec les autres groupes et les députés indépendants pour obtenir la reprise des travaux de l'Assemblée avec la possibilité d'accorder un nouveau délai au président de l'ANC, a fait savoir Bennani, ajoutant que la plainte auprès du tribunal administratif contre Ben Jaâfar pour suspension des travaux de l'ANC pourrait être activée mais il a écarté l'éventualité d'une procédure de défiance à l'égard du président de l'Assemblée.
L' ATIDE appelle à la mise en place d'un gouvernement de salut national L'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (ATIDE) condamne toutes manoeuvres visant à entraîner la Tunisie de nouveau vers un régime totalitaire et appelle à la mise en place, sans délai, d'un gouvernement de salut national pour mettre fin à la situation d'impasse vécue par la Tunisie. Les prérogatives de ce cabinet se limiteront à gérer les affaires courantes du pays, à sécuriser les prochaines élections ainsi qu'à prendre les mesures nécessaires pour assurer la neutralité de l'administration et des lieux de culte, indique ATIDE dans un communiqué, rendu public, hier. Par ailleurs, l'Association appelle tous les partis politiques ainsi que la société civile qui soutiennent la proposition relative à la mise en place d'un gouvernement intérimaire baptisé "Gouvernement d'élections" tel qu'il a été présenté par le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh à revenir sur cette position. Un tel gouvernement, lit-on dans ce communiqué, défendu par certains partis politiques comme étant le meilleur garant d'élections libres, transparentes et équitables, aurait au contraire de « très graves répercussions sur le succès de la transition démocratique ainsi que sur le prochain processus électoral ». ATIDE rappelle, dans ce contexte, que « la supervision des élections » est une mission qui doit impérativement rester sous la tutelle de l'ISIE et non pas sous celle du gouvernement.