Remarquable parcours du Club Sfaxien qui a réussi à épingler à son tableau de chasse une quatrième victoire d'affilée qui lui a valu à deux journées de la fin de la phase des poules, d'assurer officiellement sa qualification en demi-finales de la Coupe de la CAF, une compétition qui lui est particulièrement familière. Mieux encore, puisque les « Noir et Blanc » et quelle que soit l'issue de ses deux dernières rencontres respectivement contre l'Etoile du Sahel à Sousse et le Stade Malien à Tunis, termineront cette phase, premiers, de leur poule. Ses deux prochains adversaires et poursuivants sont, en effet, distants de huit points (quatre points pour les Etoilés et les Maliens, contre douze au CSS), et ne peuvent plus le rejoindre. Une victoire méritée, mais plus difficile que prévu D'aucuns pensaient que le CSS qui a largement dominé les Ethiopiens sur leur terrain qu'ils ont battus sur le score sans appel de (3-1) en dépit d'un contexte difficile (fatigue d'un long voyage, altitude et terrain dans un état de bourbier…) allait faire une seule bouchée de leur adversaire. Mais, finalement, il n'en fut rien puisque les clubistes sfaxiens ont gagné par le plus petit des scores. En première mi-temps, le CSS fut même quelconque avec un jeu des plus approximatifs quand il s'agissait de relance et d'animation offensive. Durant la première période du jeu, les protégés de Krol, ayant perdu la plupart de leurs repères, n'ont pas été en mesure de développer leur habituel football, fait de mouvements et d'alternance de jeu court et long. De ce fait, ils n'ont pas réussi à trop inquiéter un adversaire recroquevillé dans ses zones, et procédant une fois en possession de la balle par des contres qui étaient néanmoins peu accentués faute de suffisamment de soutien pour menacer la vigilante arrière-garde sfaxienne. Le piège de la suffisance et l'absence de Idrissa Les camarades de Rami Jeridi ont à l'évidence cédé à l'excès de confiance, versant dans la suffisance, ils n'ont pas négocié la première période de jeu avec grande détermination et sans se dépenser outre mesure, à la limite du relâchement. L'absence de Idrissa en attaque s'est faite, elle aussi, lourdement ressentir puisque elle a contraint le staff technique à d'autres choix consistant à aligner Hanachi en pointe et à placer Ferjani Sassi un cran devant et à une constante permutation de Ben Youssef sur les deux flancs gauche et droit de l'attaque. Un mieux évident après la pause Aux vestiaires, Krol a dû rectifier le tir sur le double plan mental et tactique. Le CSS, après la reprise a affiché un meilleur visage. Il s'est montré plus volontaire dans l'effort plus rapide dans son évolution. Partiellement retrouvée, l'équipe sfaxienne a pu réussir l'essentiel en obtenant une victoire grâce à un beau but de Ben Youssef (68'). Pour l'entraîneur-adjoint Hamadi Daou, les joueurs après une difficile entame de match ont su réagir en deuxième mi-temps grâce à l'esprit de corps qui l'ont caractérisé : « La première mi-temps n'a pas été bien négociée. L'absence de Idrissa a fait montrer qu'un maillon a manqué à notre jeu en attaque. Les solutions de rechange n'étaient pas disponibles avec un effectif fort réduit (16 joueurs dont trois gardiens). Il a fallu par conséquent changer de dispositif et surtout haranguer les joueurs dans les vestiaires qui ont été à la hauteur de nos attentes. Après le but de Ben Youssef, l'équipe s'est souciée surtout de gérer son avance en prévision de nos prochaines échéances », a-t-il souligné, à l'issue du match.