La chambre de mise en accusation de la cour d'appel de Tunis a transmis les éléments d'un dossier d'une affaire dans laquelle est impliqué un quinquagénaire. Il est accusé de meurtre. Il a asséné à son voisin de quartier un terrible coup de couteau au niveau du ventre. La victime a succombé à sa blessure juste après son acceptation à l'hôpital. C'est au cours du mois de décembre 2012 que les autorités judiciaires ont été informées par un hôpital de la capitale l'acceptation d'un blessé grave. Malgré les soins urgents qui lui ont été prodigués, il n'a pu être sauvé. La forte hémorragie a eu raison de lui. Des agents de la brigade d'intervention et de recherches se sont déplacés à l'hôpital pour les constats d'usage. Le juge d'instruction a ordonné une autopsie pour déterminer avec précision les causes réelles du décès. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle. Après une courte période d'investigations, le tueur a été identifié. Il a été arrêté. L'individu en question n'est ni un meurtrier ni un brigand. C'est un citoyen sans problèmes, ayant de bonnes relations avec ses voisins. Malheureusement le jour des faits le destin l'avait mis devant une situation inattendue. Alors qu'il était chez lui, il entendit quelqu'un crier et blasphémer devant la porte de son domicile puis on claqua à plusieurs reprises à la porte d'entrée. Il s'est levé à la hâte pour voir ce qui se passe. Il a ouvert pour se trouver face à un voisin. Ce dernier était dans un état second. Il insultait et lançait des mots orduriers. Il a essayé de le calmer puis lui a demandé de s'expliquer sur les raisons qui l'ont amené chez lui dans cet état. La réponse était assez sèche. Il lui a reproché le comportement de son fils. Ce dernier a harcelé à plusieurs reprises la fille de ce Monsieur à tel point qu'elle a fini par informer son père. C'est donc en homme décidé qu'il a fini par se rendre au domicile du jeune homme et avertir son père qu'en cas de récidive il passerait aux mains et mettrait son fils hors d'état d'agir car le père de la fille est doté d'un gabarit assez impressionnant. Devant ce comportement et sentant qu'il a été importuné chez lui et que la curiosité de plusieurs voisins les a poussés à se rassembler tout près de la scène, il a été obligé de réagir. Une grande altercation a eu lieu puis ils sont arrivés aux mains. Le père de la fille doté d'une musculature d'athlète a tabassé le père du jeune homme devant son domicile. Ce dernier a perdu la raison. Il s'est armé d'un couteau grand calibre et a asséné un terrible coup au niveau du ventre de son voisin puis a fermé la porte de son domicile et l'a laissé à terre dans une mare de sang. Les présents ont transporté d'urgence le blessé à l'hôpital mais comme cela a été décrit, il a perdu la vie laissant derrière lui une femme et des enfants sans ressources n'ayant personne pour leur venir en aide. Le père du jeune homme a déclaré qu'il n'avait jamais pensé tuer. L'idée du meurtre ne lui a jamais effleuré l'esprit mais c'est le destin. Il a déclaré avoir été agressé par la victime devant son domicile et qu'il devait réagir mais n'avait jamais pensé que son coup allait être fatal. Aussi il a expliqué que son fils a été accusé d'un délit qu'il n'avait pas commis. C'est par pur hasard qu'il a rencontré un jour la fille alors qu'il sortait de chez lui et il l'a saluée comme il salue tout voisin et il ne l'avait jamais harcelée ni avoir porté préjudice à sa réputation. Apparemment la fille a été aperçue par son père en train de saluer le jeune homme, a déclaré à ce dernier qu'elle a été importunée par son voisin sans prendre en considération la tournure grave qui pourrait prendre ce mensonge. L'inculpé a été traduit devant le juge d'instruction. Il a réitéré ses déclarations déjà données. Son avocat a demandé de considérer cette affaire comme étant une agression grave ayant conduit à la mort et non une accusation de meurtre prémédité car c'est la victime qui est venue le provoquer chez lui. Malgré cela, le juge a conclu à un meurtre prémédité et a ordonné l'incarcération de l'inculpé jusqu'à sa comparution devant le tribunal pour répondre de son acte.