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«L'art de la céramique en Tunisie est très vivant... !»
En marge de la Rencontre Internationale de la Céramique à Sidi-Kacem Jellizi
Publié dans Le Temps le 08 - 09 - 2013

Marie-Hélène Cheltout est l'une des grandes céramistes tunisiennes qui participent actuellement à la 3ème rencontre internationale de la céramique à Sidi Kacem Jellizi.
L'artiste, qui travaille aussi bien en Tunisie qu'en France, a exposé plusieurs fois ses œuvres à l'étranger tout en s'occupant de perpétuer l'art de la céramique au Centre National de la Céramique de Tunis. Elle y a exercé pendant plusieurs années comme professeur . Rappelons que cette rencontre qui se déroule du 03 au 13 septembre, réunit une trentaine de céramistes venus de plusieurs pays du monde, aux sensibilités très différentes, mais qui partagent la même passion : la céramique.
De profession céramiste, Marie-Hélène Cheltout prend un immense plaisir à façonner et à cuire sa matière, l'argile, d'où surgit une œuvre d'art. Elle crée des pièces aux matières et aux couleurs surprenantes qui dévoilent une grande maîtrise de son art. Elle nous fait partager, à travers les étapes de sa création, sa passion et ses émotions que lui procure l'art de la céramique. L'artiste nous a accueillis avec un grand plaisir pour nous livrer toutes ses pensées et ses impressions sur son art. Entretien :

Le Temps : comment est née cette passion pour la céramique ?
M.H. Cheltout: je pratique de la céramique depuis déjà pas mal de temps. Par rapport à la sculpture, j'ai trouvé que l'argile se prête beaucoup à capter des formes en étant plus libre. Ce n'est pas comme la pierre ou le bois qui sont des matières rigides. Toujours est-il que c'est à travers la sculpture que je suis venue à la céramique. Je préfère l'argile, parce que c'est plastique, c'est souple et malléable et on peut en tirer pas mal de choses merveilleuses.
Parlons des différentes étapes pour la fabrication d'un objet en céramique
D'abord, on prend de l'argile qu'on peut se le procurer dans la nature ou l'acheter toute prête ; on passe par les étapes de nettoyage. Ensuite, on façonne la forme et on laisse sécher pendant une première cuisson. Après un très bon séchage, qu'on appelle le biscuit, à une température de 980 C°, on passe alors à l'émaillage (émail et décoration) et on finit par une seconde cuisson qui se fait généralement à une température de 1000 C° environ.
A quel moment vous vous sentez le mieux : lors du façonnage ou de la décoration ?
Toutes les étapes sont importantes pour moi. On dit que la céramique est un art de la paroi parce qu'il faut que l'objet soit creux, vide à l'intérieur. Mais c'est aussi un art qui relie le volume et le décor mis dessus ; ces deux éléments sont liés étroitement entre eux, c'est en quelque sorte un mariage qui doit fonctionner (Rire). Donc, c'est un art complet pour moi ; je joue à la fois sur le volume et la couleur. Et tout est important, en fait ! Maintenant, je confectionne des objets sous forme de boites géométriques dont le volume se déforme grâce au décor.
A propos de la décoration, vous est-il arrivé de faire appel à un spécialiste pour décorer vos objets ?
Absolument pas ! Moi, je fais tout, de A jusqu'à Z. J'ai mes produits pour la décoration : je suis self-made man. (Sourire). La décoration est basée sur des oxydes métalliques comme l'oxyde de cuivre qui donne des verts, le cobalt qui donne des bleus, le manganèse qui donne du brun…
Que pensez-vous de la céramique en Tunisie ?
L'art de la céramique en Tunisie est très vivant. Avec ce Centre où j'ai enseigné pendant quinze ans, on continue à promouvoir cet art dans notre pays. Cependant, on ne doit pas être trop attaché aux choses du passé, il faut avancer ! Avec les manifestations et les rencontres internationales qu'on organise dans ce centre, où s'effectuent les échanges d'expériences entre Tunisiens et céramistes étrangers, cela nous permet de remettre certaines choses en question et de progresser.
Dans quelle mesure peut-on distinguer un céramiste d'art d'un céramiste industriel ?
C'est sûr que ce n'est pas la même chose. Le principal souci de la céramique industrielle est la vente, le profit.
Il doit répondre à la demande de la clientèle, à la rentabilité de la société.
Par contre, le céramiste d'art est dans son atelier, il fait des rêves qu'il essaie de réaliser. Sur le plan technique, c'est aussi très différent. La céramique industrielle a d'autres procédés plus rapides. Le céramiste d'art prend son temps à réaliser son objet. Plus c'est lent, mieux c'est !
Il faut bien s'attendre à ce que les choses mûrissent ! Les démarches sont donc tout à fait différentes.


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