Le Conseil d'Administration de la Bourse de Tunis, réuni le mardi 17 septembre 2013, a donné son accord de principe pour l'admission de la société Manufacture de panneaux Bois du Sud au marché principal de la Cote de la Bourse. Dans ce cadre, la société procédera à la réalisation d'une augmentation de capital en numéraire portant sur l'émission de 1 850 000 actions nouvelles, soit une ouverture du capital de 30% après son augmentation. Cette opération se fera au moyen d'une offre à prix ferme. La société MPBS vise par son entrée en bourse à diversifier ses sources de financement, renforcer sa notoriété à l'échelle nationale et internationale et bénéficier de l'avantage fiscal. A rappeler que la société MPBS a été créée en 1980. Son capital actuel est de 8,6 MD. Elle est spécialisée dans la fabrication et l'anoblissement de panneaux de bois. Les cimenteries privées des subventions à partir de 2014 ! Conjoncture oblige, l'Etat cherche de plus en plus à réduire les dépenses allouées aux subventions. Dépenses qui devraient atteindre les 5 milliards de dinars d'ici la fin de l'année en cours. Et pour cause, Mehdi Jomaa, ministre de l'industrie vient d'annoncer que la consommation d'électricité et de gaz des entreprises énergivores ne sera plus subventionnée qu'à hauteur de 50% à compter du 1er octobre 2013 et que la consommation d'hydrocarbures ne sera plus subventionnée du tout à compter de l'année 2014. Selon le ministre un accord de principe a été scellé avec les industriels concernant cette démarche. Dans une déclaration à l'agence TAP, le ministre a fait remarque que que la compensation des produits de base et des hydrocarbures (électricité, gaz naturel, essence) a cru de 300% entre 2010 et 2013. «La situation est devenue insupportable et aucun budget de n'importe quel pays ne peut assumer cette charge», a-t-il dit. «Il a estimé que la révision des prix des hydrocarbures, décidée en 2013, est minime et n'a pas permis d'alléger les charges de compensation de l'Etat, ajoutant que la Tunisie connaît un déficit énergétique depuis 2000. Le ministre a tenu à préciser que la suppression de la subvention des hydrocarbures ne concernera pas les catégories à faible revenu, rappelant que le principe de la compensation repose sur son orientation vers les catégories vulnérables. Et d'ajouter que cette décision ne touchera pas également la classe moyenne compte tenu de son rôle dans la dynamisation de la consommation et le développement économique. Mission de suivi du FMI, sur la situation économique et financière en Tunisie L'évolution de la situation économique et des finances publiques dans le contexte politique actuel, a été au cœur de la rencontre tenue, jeudi, à Tunis, entre le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh et une délégation du Fonds Monétaire International (FMI). Selon un communiqué publié, vendredi, par le ministère des Finances, "la délégation conduite par Amine Mati, chef de mission du FMI pour la Tunisie, s'est enquise de l'évolution des indicateurs des finances publiques, jusqu'à fin septembre courant et les prévisions pour l'année 2014, ainsi que du degré d'avancement des réformes structurelles annoncées début 2014 (réformes du système de compensation, de la fiscalité et des banques publiques, ainsi que du code d'incitation à l'investissement)". "La délégation a exprimé ses appréhensions quant à la baisse des revenus des entreprises publiques qui constituent les ressources essentielles de financement du budget de l'Etat". M.Fakhfakh a évoqué, à cette occasion, les pressions qui s'exercent sur le budget 2013, dont la hausse du volume de la compensation et des salaires, en raison de l'augmentation du nombre de recrutements dans la fonction publique, au moment où les recettes fiscales sont en baisse, du fait de la régression de l'activité économique. Il a, également, souligné le ralentissement du rythme de réalisation du budget en matière d'investissements publics, qui reste en deçà des prévisions fixées dans le budget de l'Etat de 2013, malgré une évolution, par rapport à 2012. S'agissant des réformes structurelles, le ministre a annoncé la tenue de la consultation nationale sur la fiscalité, en novembre prochain, pour l'élaboration d'un projet global de réforme fiscale, la finalisation de l'opération d'audit des banques publiques, en décembre 2013, et du programme stratégique de réforme du secteur bancaire, en février 2014. Il a, également, indiqué qu'à l'instar des banques publiques, les entreprises publiques (STEG, STIR et ETAP) seront soumises à des opérations d'audit global, afin de mettre en place un plan stratégique de réforme. "L'évolution de la situation économique dans le pays reste tributaire de la solution de l'actuelle crise politique" a-t-il avancé ( TAP)