• Pas d'annulation du recours au découvert bancaire, de la part de la BCT. • La BCT ne fera pas marcher la planche à billets ! La Banque Centrale de Tunisie (BCT) nie toute intervention à interdire la possibilité d'utilisation du découvert communément appelé « Rouge ». Contrairement aux informations véhiculées par quelques médias de la place, la BCT précise que ces opérations sont en réalité des avances sur salaire accordées par les banques et constituent des facilités ponctuelles automatiquement retranchées lors du versement des salaires. Auprès de la BCT on affirme également que les banques de la place sont libres, dans leurs stratégies commerciales, d'exercer plus de contrôle sur ce type des pratiques. Sur un autre plan, la BCT précise qu'il ne fera pas tourner la planche à billet, contrairement aux informations parues sur quelques médias. D'ailleurs, on publie, hier, une note d'explication dont laquelle, les services de la BCT expliquent que la masse monétaire est sous contrôle. Plus encore, on nie totalement que la BCT finance le gouvernement et le parti au pouvoir à travers l'impression de nouvelles coupures de billets de banque dans le cadre du refinancement des banques. Dance contexte, la BCT précise, quelques jours auparavant, que l'augmentation des billets et monnaies en circulation de 5,8 milliards en 2010 à plus de 7,6 milliards dinars actuellement, s'explique par la hausse des revenus des ménages d'une part et des retraits des dépôts des banques par mesure de précaution, étant donné la situation délicate. Cette augmentation est due également à la baisse des réserves en devises de 1,6 milliard de dinars, pour passer de 13 milliards de dinars à la fin de 2010 à environ 11,4 milliards de dinars actuellement. On parle aussi du retard observé dans l'exécution du budget de l'Etat tout en précisant que les dépenses publiques sont de nature à fournir des liquidités au système bancaire. Nous y reviendrons ! Zied DABBAR
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La constitutionnalisation de l'indépendance ! On en parle depuis des mois, de l'indépendance de la BCT. Cette question a fait couler beaucoup d'encre, surtout, dont l'origine se rapporte à la discorde avec l'ancien gouverneur Kamel Nabli. Actuellement, l'indépendance de la BCT vis-à-vis du pouvoir politique, revient de nouveau sur le devant de la scène économique, étant donné que cette indépendance ne s'acquiert qu'après sa constitutionnalisation, tout en accordant le droit du pouvoir législatif de juger les premiers responsables de la BCT. C'est d'ailleurs, ce que Kamel Nabli a affirmé récemment au Journal le Temps. C'est ainsi qu'on raisonne auprès de la BCT. La constitutionnalisation de l'indépendance est le seul garant !
Liquidité bancaire : scénarii possibles ! Selon la BCT, il y a deux scénarios concernant l'évolution de la liquidité bancaire pour la période à venir. Dans un communiqué publié récemment par les services de la BCT, on prévoit dans le premier scénario, que les besoins des banques en liquidité risqueront de s'amplifier, si les facteurs à l'origine du resserrement de la liquidité ne sont pas éradiqués. En particulier, les perspectives d'évolution des exportations des phosphates et des produits pétroliers, d'une part, et la reprise dans le secteur touristique et des investissements étrangers, d'autre part, sont les conditions sine qua non de la normalisation de la situation au niveau du secteur extérieur. La lutte contre l'économie informelle contribuerait également à améliorer la donne. Pour le deuxième scénario, la BCT prévoit, une amélioration des conditions politiques et économiques. « Ce qui conduira à l'amélioration des performances du secteur extérieur, à un retour de la confiance à tous les agents économiques et à une évolution positive de la situation de liquidité dans le secteur bancaire », indique-t-on dans ce communiqué.