Comme d'habitude le mois de Ramadan, supposé être celui de la piété, connaît une augmentation vertigineuse de la consommation. Une bonne dynamique est enregistrée dans les différents marchés du pays. Quelle est la situation, la veille et durant les deux premiers jours du mois de Ramadan ? Comment se présente l'approvisionnement ? Qu'en est - il des prix ? Quelles sont les plaintes des citoyens ? Comment ont réagit les services de contrôle ?
Selon les services du ministère du Commerce et de l'Artisanat, l'approvisionnement des marchés dans les différentes régions du pays, quelques jours avant Ramadan, se faisait de façon régulière avec une abondance de l'offre et une variété de produits. Les quantités écoulées dans les plus grands marchés de gros, de produits sensibles en légumes et fruits, s'élèvent à 13783 tonnes dont 4183 tonnes au marché de gros de Bir El Kassaâ, sot 30% des quantités globales. Au marché de Bir El Kassaâ l'offre globale s'est beaucoup améliorée par rapport au début du mois. Durant les quatre derniers jours précédent Ramadan, l'offre quotidienne de légumes est passée de 690 tonnes à 820 tonnes. Celle du poisson de 45 tonnes à 65 tonnes. Une stabilité est enregistrée dans l'offre de fruits aux alentours de 576 tonnes. L'offre quotidienne de dattes, dans toutes ses variétés, s'est beaucoup améliorée en passant de 8 tonnes à 45 tonnes. Comment se présente la situation durant les deux premiers jours de Ramadan ? Au premier jour de Ramadan, l'offre a été abondante et variée. Au marché de gros de Bir El Kassaâ, les apports ont enregistré une augmentation de 14% par rapport à la veille. La plus grande augmentation touche les poissons avec 35%, suivie par les fruits 29% et les légumes 1%.
Une baisse des prix Une pression a été enregistrée au niveau de l'approvisionnement en légumes. Par rapport à la veille du mois de Ramadan, des baisses de prix ont été enregistrées dans les citrons ( -1%), le raisin muscat ( -2% ), les dattes dans toutes leurs variétés, le melon (-3%) et les bananes ( -5% ). Les prix pratiqués dans les marchés de gros à l'intérieur du pays sont jugés satisfaisants malgré la pression de l'augmentation de la demande. Au deuxième jour du mois Saint, les légumes et fruits ont continué à être disponibles dans la majorité des régions avec une offre de près de 3000 tonnes dans les principaux marchés de gros dont 1714 tonnes de fruits et 1288 tonnes de fruits. Au marché Bir El Kassaâ les offres ont accusé une baisse de 4% par rapport à la veille. Cette baisse s'explique surtout par la diminution des apports en poissons de l'ordre de -34%. Les prix maximums de melons et de dattes ont enregistré des baisses respectives de 17% et de 11%. Au niveau national la moyenne des prix maximums de tomate a baissé de 1%. Celle du piment doux, de l'oignon sec de 5% , du citron de 4%, du raisin ordinaire de 19%, des dattes de 6%.
Des infractions ordinaires Qu'en est - il des marchés de détail ? La situation est suivie dans soixante neuf marché municipaux. L'approvisionnement est jugé satisfaisant dans les différents gouvernorats. Les prix sont globalement stables, surtout dans les marchés populaires. Une amélioration est enregistrée dans les prix du poulet prêt à la cuisson. Le prix du kilo est ramené à 3, 400 dinars. Celui des œufs est de 420 millimes les quatre. Un numéro vert est mis à la disposition des citoyens pour leurs plaintes. Le nombre de plaintes et de demandes d'explication n'est pas très élevé. Juste la veille du mois de Ramadan, il y a eu une seule demande d'explication sur les prix des œufs. Quarante deux plaintes ont été enregistrées, surtout à Sfax, Sousse, Nabeul, Kasserine et Zaghouan. Elles ont été transmises aux directions régionales concernées pour être traitées. Ces plaintes concernent l'augmentation des prix des viandes, du poulet, des légumes et des fruits, le non affichage des prix et la vente conditionnée des produits laitiers. Durant les cinq derniers jours précédents le mois de Ramadan, les services de contrôle ont effectué 7252 visites. Ils ont enregistré 1036 infractions dont 498 dans le secteur des fruits et légumes, 119 dans la vente des œufs et des poulets, 140 dans les produits alimentaires, 56 dans les viandes... Ces infractions ont concerné 34% la facturation, 31% le non affichage des prix, 27% l'augmentation des prix et 3% les moyens de pesage. Si la situation est relativement stable durant les deux premiers jours de Ramadan, c'est que les consommateurs ont déjà pris leur précaution avant. Comme la rentrée scolaire et universitaire exerce sa pression sur les ménages, la pondération est de mise.