L'Espérance ST a regagné Tunis avec un partage des points sur un score blanc. Un résultat à double tranchant en prévision du match retour. Un résultat qui est venu contredire tous ceux qui ont prétendu que l'équipe sud africaine était prenable. Une équipe qui dispute les demi-finales d'une ligue africaine a sûrement des arguments à faire valoir et ce sont ces mêmes arguments qui ont permis à Orlando Pirates d'atteindre un stade aussi avancé de la compétition. Ben Mansour et Ben Chérifia : le match parfait Les « Sang et Or » ont fait le match que l'on attendait d'eux tactiquement notamment mais encore une fois les quelques opportunités de marquer qu'ils se sont créées n'ont pas trouvé preneurs devant les buts d'Orlando Pirates. Ndjeng et Darragi ayant loupé les plus nettes d'entre elles. En face, il y avait une équipe adverse bien disposée sur le terrain abordant la rencontre avec un dispositif à tempérament offensif ; il ne pouvait d'ailleurs être autrement quand on dispute le match aller à la « maison » dans un stade aux trois quarts plein. Maher Kanzari a aligné la formation que tout un chacun attendait confirmant Ben Mansour dans l'axe de la défense. Déjà auteur d'une sortie plus que satisfaisante quand il a remplacé Yahia au cours du classique contre l'Etoile une semaine plus tôt, le joueur a réalisé un match exceptionnel à Johannesburg. Dans les buts, Ben Chérifia a réalisé un match sans faute effaçant comme d'habitude des ballons qui ne demandaient qu'à aller au fond de ses filets. Akaïchi : une entrée tardive Ce ne furent pas les seules satisfactions dans le camp « sang et or » sur le plan individuel du moins. Yannick Ndjeng a, certes, failli marquer à deux reprises mais à chaque fois la chance était du côté du gardien adverse : un premier tir du gauche a frôlé la transversale de ses buts et un autre essai a été bloqué à temps. Sans omettre d'ajouter que le Camerounais a mis beaucoup de pression sur les deux axiaux de la défense d'Orlando Pirates tout en n'hésitant pas à revenir en arrière quand l'adversaire attaquait avec huit joueurs. Des déceptions, il y en a eu. Elles sont venues de Darragi visiblement marqué par sa non convocation en Equipe nationale et qui n'arrive encore pas à retrouver ses marques, d'Afful qui a été totalement hors du coup confirmant son passage à vide et Blaïli qui n'a pas réédité ses dernières sorties. Maher Kanzari a apporté deux premiers changements avec les remplacements de Ndjeng et de Darragi mais sans résultat. Un Akaïchi, entre autres, avait besoin de plus de temps de jeu pour apporter le plus recherché toutes les fois qu'il fait son entrée en jeu. Samedi dernier, son entrée a été quelque peu tardive. Passons. Dans 15 jours, ce sera une manche différente Ramener un score de parité d'une aussi longue expédition est un résultat bon à prendre. Sachant que l'équipe d'Orlando Pirates a marqué un total de 23 buts tout le long de sa campagne de la présente saison en ligue africaine. Elle a largement battu Ezzamalek (4 à 1) et Al Ahly du Caire (3 à 0). Inutile donc de continuer à reprocher aux « Sang et Or » de n'avoir pas gagné à Johannesburg. Une seconde manche attend l'Espérance ST dans quinze jours à Radès. D'ici là, le staff technique va disposer du temps nécessaire pour préparer ce rendez-vous-même s'il va se passer de six de ses joueurs retenus en Equipe nationale. Toujours est-il que Darragi, Afful, Ndjeng et Ben Mansour seront parmi le groupe. Maher Kanzari et Skander Kasri connaissent mieux Orlando Pirates, ses points faibles et ses points forts. L'espoir d'aller en finale est donc plus que permis.