Trois parités sur quatre rencontres. A peine cinq buts d'enregistrés. Deux nuls vierges et une victoire in-extrémis. La troisième journée, dans sa première formule ne pouvait pas faire plus. Le Stade Gabésien n'a pas manqué de démentir une logique que beaucoup d'observateurs croyaient plus probable que possible en ramenant un nul de Kairouan. A un degré moindre, l'Etoile de Metlaoui a réussi à démentir un pronostic qui penchait trop en faveur d'El Gaouafel. Mais les prévisions se sont avérées justes à Sousse et à Radès. Le Club Africain a bien obtenu les trois points de la victoire et l'A.S.Marsa a accompli la prouesse qu'on attendait de lui. Des résultats qui n'étonnent guère mais qui mettent à nu les quelques imperfections que les deux premières journées ont bien cachées. Mais aussi le sérieux d'un Stade Gabésien qui s'est montré constant dans ses louables efforts. Même si à la faveur de son nul méritoire, il laisse au seul Club Africain l'honneur de tenir seul le fauteuil de premier au classement. Cela fait longtemps que les clubistes n'ont pas connu cette situation. Ils la doivent au nul du Stade Gabésien mais aussi à un petit but de dernière minute que l'inexpérience des Tozeurois a rendu possible. Mais cette rencontre de Radès va sûrement faire réfléchir les vainqueurs tout autant que les vaincus. Pour les sudistes, craquer dans le temps additionnel ne saurait être une faute à incriminer outre mesure. Mais pour le Club Africain, le défaut de marquer chez-lui, face à nouveau promu, alors qu'on a crié trop vite ces dernières semaines à une renaissance totale, doit donner des soucis à des responsables qui ont cru trop vite que rien ne va plus les arrêter. Des soucis ? Ils ne doivent pas manquer. A commencer par El Gaouafel qui est lui aussi à son deuxième nul blanc en trois rencontres. Il aurait pu, hier, connaitre sa première défaite tant la pression des mineurs de Metlaoui a été sérieuse. Tout tenait à si peu de choses, à Metaloui, Radès et Kairouan. Tout a laissé des questions auxquelles il faut répondre par une meilleure offensive partout même si à Kairouan les deux antagonistes peuvent se prévaloir de solides arguments. Mais c'est à Sousse qu'on a constaté le plus de paradoxes. Du côté de l'Etoile bien sûr. Car du côté marsois on ne pouvait ne pas se contenter d'un nul en un tel déplacement. Au cours des deux premières journées, l'Etoile a bien marqué à cinq reprises tout en faisant la démonstration de sa remise en selle définitivement. Et puis d'un seul coup, sa machine se cabre, sa façon de jouer se complique et son réalisme est pris à défaut. C'est indubitablement l'adversaire et sa méthode défensive qui a mis l'étoile dans cette situation. Et c'est justement l'absence de toute imagination des locaux qui va inquiéter les responsables techniques de l'Etoile. On savait que l'Avenir allait poser des problèmes à l'Etoile chez-elle. Mais c'était plutôt par manque de motivation que le nom de l'adversaire ne pouvait susciter, que nous avons cru que l'Etoile va pêcher. Or l'Etoile a bien dominé la partie, mais en pêchant cette fois par manque d'efficacité. Attendons la suite de cette journée pour connaître la vraie dimension des résultats de cette première partie.