Cinquième qualification en finale de la Coupe de la CAF, pour le Club Sportif Sfaxien qui s'affirme, ainsi, comme étant un grand spécialiste de cette épreuve continentale. Les « Noir et Blanc » ont réussi jusque-là à gagner trois des quatre finales qu'ils ont disputées (en 1998, 2007 et 2008) avant de perdre leur quatrième finale en 2010 face au FUS Rabat (1-1 à l'aller et défaite inattendue au stade M'hiri sur le score de (2-3) défaite, rappelons-le a précipité la rupture avec l'entraîneur Pierre Lechantre. Cette cinquième finale a été obtenue au détriment de notre autre représentant le CABizertin au terme d'un match coloré, disputé sur un bon rythme jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre égyptien qui a dirigé les débats avec maîtrise sans grandes erreurs pouvant influer sur le cours du match. La victoire sfaxienne réussie par la plus petite des marges (1-0) est logique et donc, les protégés de Ruud Krol n'auront rien usurpé. Au vue de la physionomie générale de la rencontre, les « Noir et Blanc » qui ont retrouvé leur football fait de constants mouvements, de permutation et axé principalement sur les passes courtes ont été plus incisifs que leur adversaire cabiste. Le CAB, la tête haute Mais, si le CSS a bien mérité sa qualification il y a lieu cependant de saluer l'équipe bizertine qui n'a pas à rougir de cette défaite. Elle a, en effet, montre des qualités certaines à tous les niveaux du jeu. Luttant avec cran et détermination, les poulains de Mondher Kebaïer ont réussi par moments à bousculer les Sfaxiens et les acculer dans leurs retranchements et sans deux grands sauvetages du gardien Rami Jeridi, l'issue du match aurait été autre. Les Bizertins qui ont retrouvé les compétitions africaines après vingt ans d'absence ont pu jouer d'égal à égal avec les grosses cylindrées du continent tels que Al Ahly du Caire, ESSétif et autre le TP Mazembé. Le CAB, à travers ces dernières sorties tant en championnat qu'en Coupe de la CAF a montré des limites au niveau de son compartiment de l'attaque auquel il manque un bon avant ayant le sens du but. Encore des lacunes à remédier dans le jeu sfaxien Le CSS a, certes, enregistré un mieux évident au niveau de la qualité de son football. L'équipe a beaucoup mieux joué que contre le Saint-George au M'hiri ou le Stade Malien à El Menzah et surtout devant ce même CAB au match aller. Mais, beaucoup de déchets ont été perçus. La machine sfaxienne si bien huilée au cours de la phase du play-off et les matches aller (S.Malien à Bamako et le Saint George à Addis Abéba) de la phase des poules de la Coupe de la CAF, n'a pas encore retrouvé la plénitude de ses moyens. Plusieurs éléments continuent de passer par une période « sans » tels que Yussufu, Ben Salah, Maâloul, Ben Youssef et Chellouf. Ces éléments ont de nouveau alterné le bon et surtout le moins bon. Pour Krol « l'équipe joue depuis plus d'une année sur le double plan national et continental sans pratiquement bénéficier d'un repos suffisant pour récupérer (deux fois en une semaine seulement vu la succession d'échéances rapprochées) et il est normal que certains éléments déplorent une baisse du régime passagère ». Pour l'entraîneur, ce problème pourrait être surmonté avec un plan de travail adapté et il espère que son ensemble atteigne son top niveau pour pouvoir négocier ses prochaines échéances avec la réussite escomptée. Toujours est-il que la finale s'annonce ardue devant l'ogre congolais, le Tout Puissant Mazembé. Elle l'est d'autant que la finale retour sera disputée chez l'adversaire. Mais, en dépit de la délicatesse de la tâche des clubistes sfaxiens contre le triple vainqueur de la champion's league, le staff technique « Noir et Blanc » demeure confiant quant aux capacités des Ferjani Sassi et consorts d'aller jusqu'au bout de leur sujet. Confiance qu'exprime fort bien le lieutenant de Krol, Hamadi Daou en ces termes : « Notre qualification en finale n'a pas été facile face à un adversaire bizertin qui impose le respect. La finale ? Nous sommes conscients que nous aurons affaire à un très gros morceau. Nous avons, toutefois, les moyens pour remporter un 4ème titre. La réalisation de cet objectif nécessite que nous soyons en possession de nos meilleures sensations. Il nous faudra prendre option à l'aller afin de faciliter la tâche à Lubumbashi. Aussi, il nous faudra nous préparer minutieusement à cette importante échéance ».