Suite au renouvellement hier des troubles au Lycée Pilote de Sfax, cible d'une nouvelle attaque par des jeunes, présumés appartenir au Lycée Hédi Chaker, communément appelé Lycée de Garçons, la direction régionale de l'Education a décidé la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, des deux établissements. Or, l'on s'attendait hier à un retour à la normale et donc à la reprise des cours interrompus mercredi suite aux affrontements survenus la veille entre les élèves des deux lycées. Le nouvel assaut du Lycée Pilote, donné hier par un groupe de jeunes a cependant plongé tout le monde dans le désarroi et amené les responsables régionaux de l'Education à prendre la décision de fermeture tant que les craintes ne se soient pas dissipées. Il serait utile de rappeler que, d'après des témoins oculaires, les troubles avaient débuté mercredi dernier, lorsque, juste après la récréation de dix heures, des élèves du Lycée Hédi Chaker appuyés par des individus étrangers à l'établissement, firent irruption dans l'enceinte du Lycée Pilote, armés de bâtons et munis de pierres. Tout en de défoulant sur des meubles, du matériel pédagogique, des pupitres, des fenêtres, qu'ils ont saccagés, ils se sont mis à pourchasser les élèves du Lycée Pilote, provoquant un état indescriptible de chaos et créant un climat de terreur et d'insécurité d'une grande intensité. Toujours, d'après des témoins oculaires, Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour disperser les assaillants et rétablir le calme, à coup de bombes lacrymogènes. Bilan de l'attaque : des blessés dans les rangs des élèves et des employés ainsi que des dégâts matériels plus ou moins lourds. Aussi bien les élèves du Lycée Pilote, le corps enseignant, ouvrier et administratif des deux établissements, que les citoyens sont sous le choc suite à ces agissements vandales. Pour ce qui est des raisons de l'attaque, des élèves du Lycée Pilote l'imputent à l'esprit vindicatif qui anime leurs voisins de l'établissement d'à côté, qui leur tiennent rancune parce qu'ils ont toujours refusé de répondre positivement à leurs appels de grève et de participation aux marches et autres manifestations qu'ils organisent.