Les travaux du conseil régional du gouvernorat de Tunis ont été axés hier, sur plusieurs sujets et notamment, l'emploi, l'activité municipale et l'investissement. Toutefois, le débat a porté essentiellement sur les inondations qui ont envahi le Grand-Tunis au début de la semaine ainsi que le travail municipal et l'esthétique de la ville. Les membres du conseil n'ont cessé de réclamer des solutions radicales à ces problèmes.
A l'issue de la présentation du bilan de l'emploi dans le gouvernorat de Tunis lors des huit derniers mois, les membres du conseil régional ont procédé directement au débat. Le maître-mot était consacré aux inondations qui ont sévi lundi dernier dans le Grand-Tunis et les mesures à prendre pour faire face à ce problème qui ne cesse de surgir à chaque fois qu'on enregistre d'importantes quantités de pluies. A quand les solutions salvatrices ? C'est autour de cette idée que les interrogations se posaient. En effet, plusieurs membres ont appelé M. Mondher Friji, gouverneur de Tunis à arrêter des solutions pour protéger les zones les plus touchées par les inondations à l'instar de la place Barcelone et le tunnel de Bab Souika « d'où l'importance d'en arrêter les solutions propices », selon un membre du conseil. Par ailleurs, d'autres participants considèrent que l'Office National d'Assainissement (ONAS) n'accomplit pas convenablement sa mission même après cet incident. Les interventions de cette structure sont jugées très lentes, en témoignent les égouts encore ouverts dans plusieurs zones telles que la Cité Ibn Khaldoun. Toujours dans le même contexte, les membres du conseil régional expliquent le débordement des eaux par la prolifération des zones urbaines dans le Grand-Tunis et l'augmentation du nombre d'habitants qui ont d'ailleurs une part de responsabilité dans la propreté de la ville. Evoquant ce point toujours d'actualité, les participants au conseil n'ont cessé de rappeler les points faibles du système de collecte des déchets. Nous ne disposons pas d'outils fiables pour faire de la capitale une ville propre selon quelques intervenants. Ils proposent dans ce cadre des solutions qui consistent notamment, dans la généralisation des rues pilotes, de l'amélioration des moyens de collecte des déchets et de la protection des terrains transformés en décharges des déchets de bâtiment.
Emploi La lecture du bilan de l'emploi dans le gouvernorat de Tunis lors des huit mois de l'année en cours a démontré qu'il existe un déséquilibre entre les délégations de la ville. « Il faut accorder les mêmes opportunités à tous les diplômés de la région », appelle un membre. Autre problème évoqué à cet égard, celui de l'absence des bureaux d'emploi locaux. « Les jeunes prennent toujours la peine de se déplacer dans des délégations voisines pour avoir une chance de décrocher un travail. Généraliser ces structures est ainsi d'une importance majeure », toujours d'après la même source. A rappeler que les offres d'emploi ont été de l'ordre de 3544 jusqu'au mois d'août. Durant cette période, 7501 jeunes ont décroché des postes de travail dont 2697 diplômés du supérieur, soit une augmentation de 7,8 % par rapport à la même période de l'année écoulée, selon le rapport du conseil.
Licenciement des employés Le licenciement des employés était aussi à l'ordre du jour. En effet, les chiffres démontrent que 119 dossiers ont été traités dans les bureaux de la région. De même, le rapport a révélé que 76 personnes ont été admises à la retraite anticipée, soit 63,9 %. Quant aux entreprises en difficulté, elles sont au nombre de 13 dont 5 oeuvrent dans l'industrie manufacturière, 3 dans le textile, et 4 dans les services et prestations. Critiquant les chiffres présentés dans ce cadre, un intervenant considère qu'ils ne reflètent pas l'état des lieux. Il juge même que le nombre des licenciés dépasse les chiffres présentés. Ainsi, plusieurs sujets permanents ont été évoqués avec transparence lors de la réunion. Mais à quand les solutions radicales ? Il est en fait nécessaire de disséquer profondément les problèmes qui se posent tout en arrêtant des stratégies et de plans de travail appropriés susceptibles d'apporter des réponses finales et durables aux questions qui se posent.