La cour d'appel de Tunis a examiné récemment une affaire de corruption dans laquelle est impliquée une femme fonctionnaire, qui a été condamnée à deux ans de prison. Les faits ont éclaté suite à une plainte déposée par un citoyen qui accuse la fonctionnaire de lui avoir soutiré la somme de deux mille cinq cents dinars contre un service administratif qu'elle devait lui rendre. Le plaignant a déclaré qu'il avait fait la connaissance de la fonctionnaire par l'intermédiaire d'un ami. A ce moment-là, il était à la recherche d'une personne qui devait l'aider auprès des services de la cour d'appel pour accélérer la procédure dans un recours qu'il avait formulé. C'est ainsi que l'accusée lui a proposé de l'aider contre une somme d'argent fixée à deux mille cinq cents dinars. Le plaignant lui a alors avancé cent cinquante dinars avant de lui remettre le reliquat un peu plus tard. Seulement après avoir longuement attendu, il a de nouveau essayé de contacter la fonctionnaire pour la prier de respecter ses engagements. Mais il fut surpris d'apprendre que l'accusée avait pris un congé, et qu'elle ne répondait plus à ses appels téléphoniques. N'ayant pas d'autre choix pour récupérer son argent que de la dénoncer aux agents de police, il alla porter plainte. Ainsi, une enquête a été ouverte et la fonctionnaire arrêtée. Interrogée, celle-ci a nié les faits déclarant qu'elle ne connaissait pas le plaignant. Mais ce-ci n'a pas empêché le juge de l'inculper de corruption. Traduite devant le tribunal de première instance de Tunis, l'accusée a été condamnée à deux ans de prison ferme. Interjetant appel, elle a comparu de nouveau devant la chambre criminelle pour répondre de son forfait. A l'audience, elle nia les faits affirmant que le plaignant l'a impliqué dans cette affaire à titre de règlement de compte. Son avocat soutint la thèse de sa cliente et sollicita sa relaxe.