Que reste-t-il de la vertu ? Un bandit, au casier judiciaire assez chargé a accédé au domicile de sa grand-mère en compagnie de deux complices et l'a sauvagement agressée après lui avoir volé la somme de deux mille dinars qu'elle gardait pour faire face à des situations imprévues telles que la maladie ou autre. La grand-mère a relaté aux enquêteurs que ce n'est pas la première fois que son petit-fils tentait de l'agresser pour la voler, seulement et à chaque agression elle n'osait pas déposer plainte pour les liens de sang mais cette fois il a dépassé les bornes car il voulait la tuer. Arrêté, il a nié avoir commis cet acte et s'est montré stupéfait de cette accusation mettant cela sur le compte de la sénilité de sa grand-mère. Devant l'absence de preuves, les enquêteurs l'ont relâché. Quelques mois plus tard, un de ses deux complices a été arrêté. Pressé de questions il a avoué avoir volé la vieille dame sur une idée de son petit-fils qui leur a demandé de l'aider à accomplir cette sale besogne et de tout faire pour la faire taire en cas de besoin, c'est-à-dire si la vieille dame les reconnaîtrait. L'affaire a pris un autre tournant et le principal accusé a été de nouveau arrêté. Cette fois et devant les détails donnés par son complice il est passé aux aveux déclarant qu'il voulait juste prendre l'argent de sa grand-mère mais devant sa forte résistance il a décidé de la rendre inerte en demandant à son complice de l'achever. Très vite le 3ème complice a été également arrêté. Il a avoué avoir participé à cette opération. Ils ont été traduits devant une chambre criminelle du tribunal de Tunis qui les a condamnés à une peine de : 15 ans de prison pour le petit - fils 08 ans de prison pour le deuxième complice 04 ans de prison pour le troisième Ils ont fait opposition et ont été traduits devant une chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis. Le petit-fils a imploré sa grand-mère de lui pardonner et a affirmé qu'il était prêt à rembourser la totalité de la somme volée. L'avocat a tenté de minimiser l'acte en déclarant que la victime avait reçu des soins à l'hôpital durant une seule journée puis a regagné son domicile. Ceci est la preuve formelle qu'elle n'a pas été agressée aussi sauvagement comme le stipule le rapport d'enquête. L'affaire a été reportée pour le début du mois de Juillet