La délégation spéciale de Houmt-Souk Djerba vient de présenter sa démission, hier, mardi 08 juillet 2014, soit deux ans et demi après la fermeture forcée de la décharge contrôlée de Guellala. Cette démission intervient à un moment où la crise de la gestion des déchets solides est à son comble, frisant la catastrophe. Il est à rappeler que depuis la fermeture de la décharge contrôlée, les trois délégations spéciales auxquelles a été confiée la gestion des affaires de leurs cités respectives, à savoir Houmt-Souk, Adjim et Midoun, n'ont eu qu'à être confrontées, au quotidien, au problème combien épineux de la collecte des ordures et de leur mise en décharge. Elles ont dû recourir aux dépotoirs anarchiques, parfois créés de toutes pièces, pour faire éviter aux citoyens le calvaire du séjour prolongé des ordures, en l'absence de l'implication des responsables de l'Etat, tant à l'échelle régionale que nationale. Aujourd'hui, la situation à Houmt-Souk, est telle que les responsables communaux ont fini par lâcher prise, devant la persistance de la crise et l'absence de solutions en perspective. Beaucoup d'encre a coulé dans ce contexte de crise, des voix discordantes, de tous bords, sont montées en puissance pour semer le doute et la discorde, et des agissements de masse, souvent manipulés, font de plus en plus l'actualité. Pour couper court, les membres de la délégation ont tenu une conférence de presse, hier mardi, pour faire la lumière sur toutes les péripéties de la question de la gestion des déchets et les causes de la démission qu'ils imputent, entre autres et essentiellement à l'absence de soutien de la part des responsables de l'Etat aux initiatives prises par la commune de Houmt-Souk dans le sens de la valorisation des déchets, particulièrement celle inhérente à la mise en place du mini centre de compostage. Ils n'ont pas manqué de déplorer le parti pris de certaines composantes de la société civile et de certains partis politiques mus par des considérations politiciennes, dans ce contexte pré-électoral, au point de médire des membres de la délégation spéciale et de les accuser injustement et sans fondement de tous les torts La balle est désormais dans le camp des autorités régionales qui doivent, maintenant plus que jamais, assumer à bon escient leurs responsabilités à l'égard de cette île «martyrisée», abandonnée et qui ne peut supporter davantage de nuisance et d'humiliation.