Plusieurs tour-opérateurs russes sont en difficulté. La faillite du tour-opérateur Labirint est la quatrième d'agence de voyages recensée en faillite en trois semaines en Russie. Principale cause de ces banqueroutes, la chute du rouble suite à la crise ukrainienne. Depuis le début de l'été, pas moins de 50 000 touristes russes ont vu leurs vacances gâchées par la faute de ces contre-temps imprévisibles et en cascade. En Tunisie, et selon un communiqué de l'ONTT et durant la nuit du samedi 3 au 4 Août, un contingent de touristes de nationalité russe a vécu quelques désagréments à son arrivée à l'aéroport de Tunis-Enfidha et n'ont pu être transférés à leurs hôtels en raison de manquements de prestations touristiques suite à la faillite d'un tour opérateur opérant sur le marché. Aussitôt alertée, l'administration du tourisme a intervenu en vue d'apporter l'assistance nécessaire aux clients et ce en réservant des chambres d'hôtels mises à leur disposition pour se reposer et se rafraichir tout en proposant des repas servis dans un hôtel club de la région. Une attention particulière a été accordée aux femmes et enfants du groupe des touristes russes. Wahida Jaiet , Directrice générale de L'ONTT qui s'est rendue à l'Aéroport d'Enfidha pour superviser les opérations d'assistance en collaboration avec plusieurs professionnels de la région et des responsables des commissariats régionaux de Sousse et de Monastir a indiqué que L'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) suit l'affaire de près et veille à ce qu'aucun client venant de la Russe ne subisse les désagréments occasionnés par les défaillances ou encore les manquements des opérateurs étrangers ou nationaux. Des contacts sont, indique-t- on en cours avec toutes les parties concernées, y compris les transporteurs aériens pour assurer les meilleures conditions de retour. Le dossier est traité avec la plus grande célérité et attention requise. Une enquête a été par ailleurs enclenchée par les services compétents de l'ONTT pour délimiter les responsabilités avant de procéder à la stricte application de la règlementation en vigueur. Nos hôteliers et agents de voyages devront être plus vigilants face à ce fléau de faillites des TO russes et comme l'a précisé Irina Shchegolkova, porte-parole de l'Agence fédérale de tourisme de Russie« Nous craignons que cela ne soit que le début d'un effet domino ». L'aérien a été touché. Le rouble s'est déprécié de 11 % depuis septembre 2013 et es sanctions européennes décidées la semaine dernière ont également provoqué ce dimanche la cessation d'activité de Dobroliot, filiale low-cost de la compagnie aérienne nationale Aeroflot. Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev s'en est pris lundi aux tour-opérateurs au cours d'une allocution. Il a ordonné aux autorités de contrôler les finances des voyagistes, et de procéder à la fermeture de ceux dont les réserves financières sont insuffisantes. Il est vrai que dans ce cas là personne n'est immunisé contre un tel « malheur ». La solution serait de modifier la loi sur le tourisme et de créer un fonds de garanties spécial qui couvrirait les obligations non payées des compagnies en faillite envers leurs partenaires, selon les représentants de ce secteur. Ainsi en cas de comptes non réglés avec leurs tours opérateurs par exemple, l'hôtelier pourra directement s'adresser au fonds en question au lieu de mettre à la porte ses clients ou de les contraindre à payer doublement leurs vacances.