Les amis de l'écrivain-nouvelliste Mohamed Jouou, disparu depuis quatre mois, se sont réunis récemment pour publier ce livre, en hommage au défunt, pour les services culturels et littéraires qu'il avait rendus de son vivant au Club Idhafet d'Hammam-Lif. Ce livre évoque à travers les textes de leurs auteurs non seulement la grande douleur que son départ a provoquée à ses proches et amis, mais il relate aussi des souvenirs, des anecdotes et des informations plus amples sur la vie de feu Mohamed Jouou. Par leurs discours et commentaires, les auteurs de ce livre veulent que ce livre soit un précieux document qui servira de référence à ceux qui n'ont pas connu Mohamed Jouou et à ceux qui veulent le connaître plus tard grâce aux écrits et aux commentaires de ses amis, écrivains et poètes, qui l'ont côtoyé durant plusieurs années. Les textes de ce livre sont rassemblés et présentés par l'écrivain Jalel El Mokh, président de l'Union des Ecrivains Tunisien, section de Ben Arous, et appartiennent à des hommes de lettres et de culture qui ont connu le défunt de près ou de loin. Ce livre, paru dans le cadre de la collection « Parole sur parole » (création du Club Idhafet), comporte trois parties : une introduction rédigée par Jalel El Mokh intitulé « l'ami est parti » dans lequel l'auteur évoque les raisons pour lesquelles ce livre devait être publié, d'abord parce que le défunt était digne de ce geste de la part de tous ses collègues, ensuite pour la valeur des témoignages et des études qui s'y trouvent, enfin pour que les intéressés peuvent trouver un document de référence sur Mohamed Jouou. Une deuxième partie comporte des témoignages de reconnaissance et d'admiration pour l'homme et ses œuvres. On peut voir « Mohamed Jouou : l'homme et l'artiste » de Jale El Mokh, « Mohamed Jouou part en silence » de Mohamed Néjib El Hani, « Mohamed Jouou : un parcours de générosité » de Moncef Chatti. Dans son texte, Aroussia Brahim Rekiki commente les péripéties de la nouvelle du défunt « L'homme qui brûla ses habits ». Hassan Nasr, le grand écrivain tunisien participe à cet hommage par un texte intitulé : « Absence d'un écrivain ». D'autres textes et commentaires sont signés respectivement par Kamel Hamdi, Salah Trabelsi et Ibtissem Oueslati. Par ailleurs, le livre comporte des productions poétiques produites à l'occasion du décès de Mohamed Jouou dans lesquelles les poètes ont exprimé leurs souffrances et leur fidélité à l'âme du regretté. Nous citons, à titre d'exemple, le poème d'Amor Sébika : « Mohamed inaugure la fête », « Pleurs » d'Ali Saîd Bouzommita, « Fourat de la vérité » de Najet Mezni, « Tu étais l'ami fidèle » de Mohamed Salah Ghrissi et l'inoubliable poème en dialecte arabe « Hamtine » du poète Abdel hakim Zraier, suivi de celui de Jalel El Mokh : « Ya Mohamed », un poème lyrique qui rappelle l'amitié et les souvenirs communs avec le défunt.