Le départ de Mohamed Jouou était un malheur inattendu aussi bien pour sa famille et ses proches que pour ses amis, c'est que le défunt s'est éteint à un moment où il était au paroxysme de sa fécondité littéraire. A l'occasion d'une cérémonie organisée par le Club Idhafet, en commémoration du 40è jour de feu Mohamed Jouou, membre assidu du Club et l'un de ses fondateurs, il a été mis en avant les mérites et les qualités du défunt, en tant qu'homme et écrivain qui s'est distingué essentiellement dans l'écriture des nouvelles. Dans son allocution d'ouverture, le président du Club, Jalel El Mokh, a affirmé que le défunt était une figure remarquable dans la vie culturelle et littéraire qui a voué sa vie à la recherche et à l'écriture. Quoique ses productions ne soient pas assez nombreuses, elles sont d'une valeur littéraire et scientifique indiscutable. Outre son parcours littéraire et son apport dans ce domaine, le défunt compte à son actif plus de 40 ans jalonnés d'enseignement et de recherche dans le domaine des handicapés, durant sa carrière en tant qu'éducateur à l'Ecole de Sourds- muets à Borj Cédria. Cette expérience aura inspiré le défunt à écrire son fameux livre sur les handicapés du monde devenus très célèbres. Une projection documentaire relatant la vie et la carrière du regretté a été présentée au cours de la séance par le poète-cinéaste Amor Sebika. Plusieurs interventions ont eu lieu de la part d'écrivains et poètes, amis de Mohamed Jouou : Jalel El Mokh, Hassen Nasr, Aroussia Rekiki, Kamel Hamdi. Tous ont mis en valeur les qualités humaines et littéraires du défunt. En outre, des témoignages nombreux ont été entendus de la part des amis et des proches : Fethi Jouou, Moncef Chatti, Slaheddine Ben Hamida, Mohamed Bedoui, Othmane Jelassi et d'autres encore... Evoquant des souvenirs communs, ces témoignages révèlent le sérieux, la sagesse et l'amabilité de feu Mohamed Jouou dans sa vie sociale et familiale. L'accent a été surtout mis sur la courtoisie, la gentillesse et l'indulgence du défunt dans ses rapports avec son entourage. A la fin de la cérémonie, des lectures poétiques ont été données en hommage au regretté. C'étaient des poèmes qui glorifiaient l'homme et son ouvrage sans pour autant éviter d'évoquer la mort qui l'a frappé subitement un jour du 15 avril 2014, causant deuil et amertume dans le cœur des proches et amis. Ces poèmes ont été déclamés par les poètes Amor Sebika, Salah Trabelsi, Ali Saied Bouzommita, Syrine Tajouri, Mohamed Salah Ghrissi, Jalel El Mokh et Abdelhakim Zraier qui a lu un long poème dans la langue arabe dialectale tellement émouvant que certains assistants n'ont pas pu retenir leurs larmes.