Les Jeux olympiques de la Jeunesse de Nanjing en Chine ont vécu. Outre le record relevé dans le nombre des sportifs ayant participé à cette grande manifestation, la réussite a été totale à tous les niveaux. La Tunisie y était avec une forte délégation dont plus de cinquante compétiteurs engagés dans 14 sports. Côté tunisien, la déception était omniprésente à la lecture des rares médailles récoltées par nos jeunes représentants outre un classement final plus que dérisoire. Cette participation tunisienne à un rendez-vous de cette envergure est venue démontrer que notre sport fait du sur place pour ne pas écrire qu'il ne fait que régresser au fil des années. La raison, il faut aller la chercher dans le peu d'intérêt accordé à la formation par les clubs comme par les fédérations nationales toutes disciplines confondues. On élabore certes des programmes ambitieux mais ils ne sont jamais respectés à défaut d'application et surtout faute de suivi. Il fut un temps au cours duquel le sport scolaire était pratiqué dans tous les établissements du pays et brassait tous les sports. Ils constituaient une véritable fête à l'échelle nationale à chaque fin d'année scolaire et universitaire. Les techniciens venaient de partout pour faire le tri et dénicher ceux qu'ils considéraient comme de futurs champions dans le moyen terme. Une fois dans les clubs, ils étaient entourés de toute l'attention requise. Plus rien de nos jours. Plus de champions en athlétisme, en boxe, en natation, en gymnastique...Et autant en sports collectifs. A l'heure qu'il est, avons-nous déniché un digne successeur d'Oussama Mellouli, voire de Habiba Ghribi ? Notre sport est-il en mesure de découvrir un Mounir Jélili en handball, un Hamadi Agrébi en football, un Raja Hayder en volleyball, un Taoufik Bouhima en basketball?