La fédération générale de la santé de l'Union générale tunisienne du travail, a appelé ses adhérents à observer une grève les jeudi et vendredi 11 et 12 septembre dans tous les établissements et structures sanitaires relevant du ministère de la santé publique. Lors d'un point de presse tenu, mardi 9 septembre 2014, au siège de l'UGTT, à Tunis, le secrétaire général de la fédération générale de la santé, Othman Jallouli, a indiqué que cette grève intervient en application de la décision prise à ce sujet par la commission administrative sectorielle le 22 juin 2014, après l'échec des négociations avec le ministère de la santé publique et ce « pour la défense du secteur de la santé publique et du droit des citoyens à des prestations de soins humaines et décentes, d'une part , et pour faire valoir les demandes professionnelles légitimes des agents de la santé publique, d'autre part. » Les agents de la santé publique relevant , sur le plan syndical, de la fédération générale de la santé, sont constitués par les agents des divers corps paramédicaux, exerçant dans les hôpitaux publics et qui représentent , selon le secrétaire général de la fédération de la santé publique, 90% environ des ressources humaines des hôpitaux publics. Des permanences pour assurer le minimum de soins requis dans les services des malades et les urgences seront organisées, durant la grève, a dit Othman Jallouli. Demandes syndicales S'agissant des demandes syndicales, à l'origine de l'observation de ce débrayage de deux jours, le secrétaire général de la fédération générale en a signalé, notamment, l'extension des avantages prévus par l'article 2 de la loi relative à la fonction publique, au profit des corps paramédicaux, infirmiers, techniciens supérieurs, cadres administratifs spécialisés, sages femmes, anesthésistes, et autres, parallèlement à l'actualisation des primes de travail de nuit, et des primes de spécialisation et de responsabilités. La partie syndicale demande aussi l'institution d'une indemnité spécifique allant de 160 dinars à 200 dinars par mois, la qualification du métier de l'agent de santé comme métier pénible, la révision du régime des compensations au titre du travail de nuit et durant les jours fériés, outre la généralisation des aides accordées au titre de l'action sociale, et autres demandes du genre, objet d'accords conclus et mentionnées dans des procès verbaux signés par la partie administrative et la partie syndicale, a dit Othaman Jallouli. Cependant, d'après le procès verbal de la séance de négociations tenue entre les deux parties, le 4 juillet 2014, le ministère de la santé publique s'était engagé à présenter la loi relative à l'extension de l'article 2 de la loi relative à la fonction publique, à l'Assemblée nationale constituante et de soumettre les accords ayant des incidences financières à la commission mixte paritaire composée de représentants du gouvernement et de représentants de l'UGTT, dite commission 7+7 (en raison de sa composition par 7 représentants du gouvernement et 7 représentants de l'UGTT). Le secrétaire général de la fédération générale de la santé a affirmé que « cette grève constitue, en outre, une occasion pour lancer un cri de détresse concernant la détérioration inquiétante de la situation du système de la santé publique » en raison de sa marginalisation et de l'absence de politique efficace tendant à le sauver , à le promouvoir et à améliorer les prestations de soins qu'il fournit à la majorité des malades et des citoyens, de manière à rétablir leur confiance dans le secteur de la santé publique. »