S'il est vrai que ce sont l'Etoile et le Club Africain qui ont le plus bénéficié de la 6ème journée, il n'est pas moins vrai que l'USMonastir et les clubs de la banlieue du nord comme du sud ont réalisé par leurs succès une enjambée spectaculaire au classement en passant de la huitième à la cinquième place. Sautant notamment l'Espérance et le CSSfaxien. Mais, si ce dernier peut plaider de n'avoir pas joué ce week-end en Tunisie, les « sang et or » n'ont aucune excuse de trainer à cinq points des leaders. On prévoyait que la journée allait être assez formelle quoi qu'on pressentait que quelque chose ne pouvait être exclue. Cette chose est venue dès samedi de Monastir avant que la Marsa, l'Avenir nous offre une surprise peu attendue. Ainsi, l'Etiole poursuit un parcours qui sans être époustouflant dans sa manière n'est pas remarquable par son aspect réaliste, sans connaître la défaite ni concéder le moindre but, les Etoilés persistent dans leur façon de se suffire du minimum requis pour leur objectif. A Kairouan un seul but a suffi pour rentrer à Sousse avec trois points. Mais, si tout le monde s'accorde à donner un satisfécit et même des louanges à la JSK, pour sa bravoure et la qualité de son jeu, personne ne peut apprécier ce dont son public nous a gratifié. Un comportement qui a tendance à se généraliser ce qui ne manque pas de sérieusement inquiéter. Toujours samedi, le C.S.Hammam-Lif a su inaugurer son stade enfin, de nouveau ouvert au public, son succès fut certes laborieux mais combien utile dans les circonstances dans lesquelles vit le club. Par contre, à Monastir, on ne s'attendait pas à une si lourde débâcle du Stade Tunisien, voilà les Monastiriens à qui on reprochait leur prudence négative, réussir en un seul match trois fois plus que durant cinq rencontres. Quant au Stade Tunisien ce n'est pas la perte de la première place au classement qui doit l'inquiéter le plus, mais le spectre de la démobilisation qui le menace. Si samedi nous a offert sept buts pour trois rencontres, dimanche nous a déçus avec son maigre bilan de trois buts seulement pour quatre matches. Car, ni l'ESZarzis chez son voisin, l'ASGabès n'a su forcer son talent ni le CABizertin n'a su bénéficier du terrain et du penalty qu'il a su se procurer. Ces deux formations ont certes dominé dans l'ensemble mais ni l'ASGabès ni l'ESMetlaoui ne se sont laissés faire. Revenons à ces trois buts du dimanche pour dire que c'est sous l'angle psychologique qu'on doit les considérer en particulier A Radès, le Club Africain a eu d'abord besoin d'un penalty pour se débarrasser de son complexe avant de souffler à l'ultime minute du temps réglementaire. Le Stade Gabésien n'a pas été facile à manœuvrer. C'est peut-être pourquoi on doit accorder au Club Africain le préjugé favorable sur l'ensemble de la rencontre. Sa victoire est très importante qui désormais le place comme un candidat pour les tout premiers rôles. Au même titre que l'Etoile. Le duel entre ces deux clubs s'annonce comme incontournable. Psychologiquement très importante fut aussi la défaite de l'Espérance. Dès la première minute de la rencontre, l'Avenir a tout bouleversé : l'équilibre théorique du score, la manière de jouer de l'Espérance et surtout ce qui se passe dans la tête des responsables du champion sortant. Cet échec, venu après une pléthorique victoire va sans doute poser bien des questions, non seulement technique mais aussi et d'une façon peut-être urgente sur le plan de l'animation du groupe du parc B.