Tout n'a pas été heureux à part quelques surprises inattendues dans les gradins, pourtant clairsemés, du stade de Radès, qui ont donné le ton à la dysfonction. Les fameuses torches ont fait leur entrée dès les premières minutes. Quant aux buts on a attendu le temps additionnel pour voir l'Espérance marquer le premier des six buts de ce samedi. Lenteur excessive, nerfs tendus, gestes maladroits, tout était à l'encontre de ce qu'on espérait. A la mi-temps, il était visible qu'on allait vers plus de négativité. Et puis, dès la reprise, les choses ont subitement changé. Mais si pour l'Espérance le temps a joué à merveille puisqu'en fin de match, elle a pu ajouter deux buts, pour l'Etoile et le Club Africain, ce fut le contraire qui s'est produit. Coup sur coup, l'ASGabès marque contre toute attente et le CSHammam-lif a surpris l'Etoile. Le CAB, à Radès, n'ayant pu réagir, on attendait l'Etoile et le Club Africain, en vain, les Etoilés ont pesé sur le jeu mais d'une façon inefficace comme s'ils n'étaient animés d'aucune détermination. Le Club Africain, lassé de voir ses attaques annihilées par la défense, un penalty, cependant, est venu à son secours, et puis les choses en restèrent là. Ce ne fut pas très beau ce samedi sur le plan de la manière mais sur celui de la tension, ce fut presque parfait. On hésitera entre l'ASGabès et le CSHL pour décerner la palme. Les deux, avec des armes plus défensives qu'offensives, ont su démentir quelques pronostics. Le CAB n'a pas déçu. On ne peut lui reprocher que de n'avoir tenté de remettre en cause la suprématie de son adversaire qu'après le but assassin de la première mi-temps. Le Club Africain se trouve largué, désormais. L'Etoile doit méditer sérieusement sa défaite. Une chose est, en tout cas, sûre : personne n'a fait de cadeau à Gabès et Hammam-Lif. M.ZOUBEIDI