La dame devait accoucher. Son gynécologue traitant lui a demandé de rejoindre au plus vite la clinique où elle devait subir une césarienne car des difficultés organiques l'empêchaient d'accoucher normalement. Il ressort de l'enquête que la dame s'y est rendue précipitamment. Elle est passée par différentes radios et a subi plusieurs analyses pour finalement passer en salle d'opérations. Les membres de sa famille suivaient son itinéraire minute par minute jusqu'à son accès à la salle d'accouchement. C'était le début d'un cauchemar. Le chirurgien et l'anesthésiste ont décidé de lui faire une anesthésie locale au lieu d'une anesthésie générale. Ceci a provoqué chez la patiente une chute de tension et des fortes palpitations cardiaques. Le résultat est qu'elle est tombée dans un coma profond. Ils ont décidé alors de revenir sur l'anesthésie générale et d'effectuer la césarienne. Ils ont tiré un joli poupon mais dans un état très grave. Il présentait des signes évidents d'affaiblissement. Le staff médical a fourni de gros efforts pour sauver le bébé, la sage femme ne l'a pas quitté d'une semelle mais il n'a tenu que deux heures de temps, puis il est décédé. Entre temps la maman saignait énormément. Il y avait des signes évidents de danger. Les médecins présents ont fait appel à un chirurgien. Ce dernier après un diagnostic a décidé de faire une ablation de l'utérus pour la sauver d'une mort certaine. Elle saignait énormément. L'hémorragie n'a pas été stoppée. Il a fallu lui procurer du sang. Malheureusement la banque de la clinique n'avait pas le rhésus conforme à celui de la patiente. Les membres de sa famille se sont retournés à la banque du sang qui leur a fourni ce qu'il fallait. La patiente a quitté la salle d'opération et a été placée dans la chambre de réanimation où elle a eu un suivi continu. Elle était encore dans un profond coma avec une tension assez variable. Ses parents s'attendaient à une amélioration de son état surtout que le staff médical les tranquillisait toutes les heures en leur disant que son état s'améliore petit à petit. Le lendemain vers 5H du matin, ils ont appris que la maman est décédée. Tout ce qui leur a été dit était faux. Le rapport du médecin légiste ayant effectué l'autopsie a conclu dans son rapport que la patiente est décédée par ce qu'elle n'a pas été anesthésiée totalement avant l'opération. L'anesthésie locale lui a causée une chute de tension et des problèmes cardiaques. Aussi l'arrêt respiratoire n'a pas été suivi d'une administration continue d'oxygène. Les médecins lui ont pratiqué une respiration artificielle insuffisante. Une enquête judiciaire a été ouverte. Les responsables de la clinique ont été accusés d'avoir sous estimé le cas de la patiente et n'ont pas fourni les soins qu'il fallait pour la sauver. Le procès s'est déroulé devant une chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. Le juge a reporté l'affaire au mois de novembre prochain suite à la demande des avocats.