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Privée de son droit à la «césarienne», une maman et son bébé meurent
Mortalité maternelle et infantile
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 07 - 2016

Une maman a été transférée, en urgence, pour accouchement d'un bébé en détresse cardiaque, le gynécologue s'obstine à procéder à un accouchement par voie basse !
Cette famille tunisienne a dû passer un Aïd funèbre, endeuillée par le décès d'une jeune maman qui s'apprêtait, heureuse et optimiste, à donner la vie à un deuxième enfant tant attendu. C'est l'histoire tragique de l'une des nombreuses mamans ou futures mamans qui s'éteignent, victimes de l'orgueil démesuré, de la gloire folle et de cet entêtement égocentrique auxquels s'adonnent certains médecins, insouciants de la vie de leurs patientes, de leurs devenirs, voire du devenir des familles qui leur ont fait confiance.
La défunte était une jeune maman d'un petit garçon âgé de cinq printemps. Après cinq ans de bonheur, passés en chérissant son premier fils, elle a cru bon de renouveler la noble épreuve, par le biais de laquelle se perpétue l'humanité. Un deuxième enfant ? Pourquoi pas ! Et ce fut. Elle est tombée enceinte et ne cessait de prier, ainsi que sa famille, pour le bon déroulement de la grossesse, de l'accouchement, et pour que l'enfant naisse en bonne santé et apporte la joie et le bonheur à tous.
Selon sa sœur, la grossesse fut pénible, difficile, au point qu'il aura fallu que la défunte passe les deux derniers mois de sa grossesse chez ses parents, sous surveillance et affection familiales. Outre un « problème relatif au placenta », elle s'apprêtait à accoucher d'un bébé assez costaud. Apeurée mais tout aussi impatiente de voir son bébé, de le tenir dans ses bras, elle voyait que toute la famille s'activait à faire de son mieux, à parfaire les préparatifs d'une naissance heureuse, censée coïncider avec les festivités de l'Aïd. Mais les choses ont tourné au drame, sans que la famille ne parvienne à éviter le pire : le tragique.
La défunte avait eu comme l'impression que son bébé ne bougeait plus, comme s'il ne donnait plus signe de vie. Inquiète, elle contacta son médecin, un gynécologue pourtant de renom, qui s'est contenté de lui recommander de manger une sucrerie ! Les heures passèrent. L'inquiétude de la défunte augmentait. Le bébé ne bougeait plus. Sa famille décida alors de la conduire à une clinique située à la banlieue nord de Tunis. Son médecin lui faisait faire une échographie. Le bébé était encore en vie mais semblait affaibli. Son rythme cardiaque était plus lent que la normale. Faible, ce gros bébé avait de très minces chances de pouvoir se battre pour sortir à la vie. Il ne demandait qu'à être épaulé, soutenu dans cette épreuve vitale pour laquelle il n'était pas assez armé. La maman aussi ne demandait qu'à être aidée, ainsi que sa progéniture. «Une césarienne docteur !» : c'est ce dont elle avait besoin pour remonter la pente. Une opération chirurgicale qui aurait pour finalité de sauver le bébé avant que son cœur ne cesse de battre, sinon de sauver la maman et d'éviter, un tant soit peu, un deuil imminent. Mais non ! Le médecin avait refusé la solution de facilité. Il avait refusé la seule solution, l'unique issue. «Ce sera un accouchement par voie basse ! » s'obstinait-il. Face au désarroi de la famille, il a préféré parier sur la vie d'une maman à bout de force et celle d'un bébé à bout de vie. Finalement, le bébé est mort. La mère aussi. Ils sont morts, tous les deux, après que le médecin a fait appel à son frère, un urologue, pour intervenir, pour tenter de remédier à sa faute incommensurable. Pis encore : la défunte maman avait présenté une hémorragie, s'est fait amputer l'utérus, tout cela pour remédier à une erreur médicale des plus impensables, des plus illogiques.
La sœur de la victime souligne, en outre, les manquements de la clinique en question. Une clinique qui ne dispose pas d'assez de poches de sang pour sauver les patients présentant des cas d'hémorragie ou d'anémie intense, ni assez de médicaments pour intervenir à temps, ose, par-dessus le marché facturer toutes les atrocités et les maladresses commises. La famille de la défunte a perdu une personne chère, jeune et pleine de vie. Elle a perdu aussi un bébé qui aurait dû naître. Certes, les plus pieux mettront ce drame sur le dos du destin. Soit. Mais la faute humaine, cette tendance croissante qui fait des patients des cobayes dont la vie dépend des caprices et des coups de tête des médecins, devrait être, immanquablement dénoncée et punie.
* La famille des victimes ( la mère et son bébé ) s'est abstenue de révéler son nom ainsi que les prénoms de la victime et de sa sœur. Cela dit, les responsables se reconnaîtront à coup sûr.


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