Un toit s'est effondré le week-end dernier au service de chirurgie «A» du centre hospitalo-universitaire (CHU) La Rabta à Tunis, sans faire des victimes, a-t-on appris auprès du cadre médical et paramédical de l'établissement. L'accident s'est produit dans la soirée du dimanche suite aux pluies torrentielles enregistrées à Tunis. Pris de panique, les patients hospitalisés dans ce grand service de chirurgie en Tunisie et dont certains étaient sous machines ont été évacués après avoir lancé des cris de détresse. «Jusqu'à lundi matin, plusieurs malades étaient en état de choc après l'effondrement du toit», raconte Salwa Chekir, une employée à l'hôpital. Les médecins et le personnel paramédical de l'établissement ont eu toutes les peines du monde pour évacuer les patients. D'autant plus que l'effondrement du toit a causé une panne d'électricité dans une partie du service de chirurgie. «Nous avons du évacuer les malades à l'aide des torches de nos téléphones portables. C'était très pénible et désolant», a précisé un médecin, qui a appelé les responsables à bouger pour réparer les murs lézardés et les toits menaçant ruine afin d'éviter une nouvelle catastrophe dont le bilan risque d'être lourd. Le cadre médical et paramédical ainsi que les employés de l'hôpital ont, par ailleurs, expliqué que l'effondrement du toit était prévisible et attendu à tout moment vu son état de délabrement avancé. «Nous avons appelé à maintes reprises l'administration à procéder aux réparations nécessaire pour éviter ce genre d'incidents, mais nos appels sont tombés dans l'oreille d'un sourd», s'indigne une anesthésiste qui a préféré garder l'anonymat. Selon elle, «un écoulement d'eau à travers les fissures présentes au plafond du service de chirurgie était perceptible à chaque précipitation depuis plus d'une année». Cet incident fournit, si besoin est, une preuve de plus sur le délabrement du système public de santé, une réalité qui ne cesse d'être dénoncée depuis la révolution par les différents syndicats des médecins exerçant dans les établissements publics de santé. Le syndicat des internes et des résidents en médecine de Tunis (CERT) a d'ailleurs posté sur son site Web récemment des photos prises dans diverses régions de la République de blocs opératoires aux toits éventrés, des couloirs où jonchent des amas de détritus et de saletés rebutantes, des toilettes nauséabondes Cette opération baptisée «La vérité des hôpitaux tunisiens», n'a suscité aucune réaction de la part des administrations des établissements concernés et, encore moins, au niveau du ministère de la Santé public. Walid KHEFIFI - Les pécisions du ministère de la Santé Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Tunis le wee-kend dernier ont engender l'effondrement d'une partie du faux-plafond du department de chirurgie "A" à l'hôpital la Rabta, sans enregistrer des dégâts humains ou matériaux. Le ministère de la Santé a expliqué hier, qu'il a signé un contrat de rénovation du département de chirurgie "A" d'une valeur dépassant 1 million de dinar dans le cadre de la réhabilitation de ce département. Selon le ministère, l'entrepreneur chargé de cet accord a commencé les travaux de rénovation de la couche isolante du toit après avoir enlevé la vieille couche, ce qui a provoquéune fuite de quantité d'eau de pluie à travers le toit de l'immeuble. Une fois le faux-plafond construit en plâtre mouillé, une partie s'est effondrée sans enregistrer des dégâts humains ou matériaux précise la même source.